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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 75302 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 12/06/2025 à 07:07:38

    Les industries lourdes peuvent entraîner des pollutions mais également des maladies surtout chez les enfants. Il ne faut pas bon vivre à côté d'une usine. Certaines régions industrielles françaises comme le Nord-Pas-de-Calais ont payé un lourd tribut dans le passé...

    Voici le récit des centaines d'enfants atteint par le saturnisme, une maladie d'intoxication au plomb entraînant des troubles neurologiques irréversibles. Encore une fois, les puissants ont les politiques et la Justice de leur côté et il faudra beaucoup de détermination aux pauvres familles de victimes afin d'acquérir des droits à indemnisation.

    Oui, encore un de ces scandales sanitaires et environnemental qui furent étouffés et que cette BD met à l'honneur pour informer le public tel que nous. La passivité de l'Etat est encore une fois dénoncée non sans raison.

    Il faut savoir que l'usine incriminée fait partie d'une des zones les plus polluées de France. L'enquête a été mené par un auteur journaliste et réalisateur de documentaire pour France Télévisions comme par exemple Cash Investigation. A noter également que cet album a remporté à Angoulême cette année 2025 le prix Eco-Fauve. Oui, cela constitue quelques bons gages de qualité.

    On se rend compte que les enfants qui ont subi la pollution de l'entreprise Metaleurop ont subi des retards mentaux qui leur ont empêché de faire de grandes études en grandissant. Ils se retrouvent alors au RSA ou bien ouvrier dans l'usine qui les a empoisonnés.

    Evidemment, on observe une omerta sur ce sujet peu connu du grand public. Les rares décisions de justice sont passées totalement inaperçues et les indemnisations obtenues au titre d'une vie gâchée peu onéreuses pour le géant du métal.

    C'est encore une fois d'une totale injustice au nom de la préservation de l'emploi dans ce bassin ou de la valeur du terrain des maisons dans la zone considérée. Oui, une usine cela fait vivre beaucoup de gens mais cela ne doit pas les faire mourir ! On parle quand même au bas mot de 5815 enfants au moins !

    Il faut également savoir que Métaleurop a fermé son site il y a une vingtaine d'années mais la pollution demeure dans les sols avec des niveaux de plomb qui demeurent beaucoup trop élevés. En effet, Glenncore avait fermé l'usine en 2003 sans préavis, ni plan social en laissant sur le carreau 830 salariés.

    La dernière scène où notre enquêteur journaliste pose une simple question lors de l'assemblée des actionnaires de ce groupe suisse est édifiante quant à la réaction de rejet. Ils font des milliards de bénéficies et ne dépensent pas un centime d'euros pour procéder à la dépollution afin de préserver la santé des enfants.

    Un mot sur le dessin de Sébastien Piquet pour indiquer qu'il réalise une belle BD d'un point de vue graphique. A noter qu'il a travaillé pour les prestigieux Studio Dreamworks aux Etats-Unis ce qui constitue quand même une très bonne référence. Moi, j'ai trouvé ce graphisme tout à fait avenant.

    Au final, encore un documentaire bien réalisé qui met en lumière un scandale peu connu touchant à la santé publique. Oui, on peut bien être vert de rage en découvrant l'étendue des dégâts causés sans la moindre compensation !

    Pulp_Sirius Le 12/06/2025 à 04:53:47
    Thorgal - Tome 4 - La galère noire

    Enfin, un bon album de Thorgal! C'est le premier album de la série que j'ai vraiment trouvé bon. Quelle histoire triste, d'ailleurs. Le scénario se tient, les dialogues aussi. Même les dessins de Rosinski se sont améliorés. Il n'y a que le laps de temps écoulé entre la sortie du bateau et l'arrivée au village qui me laisse perplexe à la fin de l'album. Aussi, malheureusement, l'album ne peut pas vraiment être lu seul, il faut avoir lu les autres avant pour vraiment apprécier. Le meilleur album de la série pour moi après quatre tomes!

    1717rincebru Le 11/06/2025 à 23:09:11
    NeoForest - Tome 2 - Les Animas

    Les premières pages qui résument le tome 1 auraient été mieux utilisées pour approfondir la fin de l'album et tenter de faire disparaître la précipitation visant à ne pas déborder des 62 pages.
    Dommage, il y avait de quoi réaliser une histoire intéressante.

    BudGuy Le 11/06/2025 à 22:29:12
    Islander - Tome 1 - L'éxil

    J'en ai beaucoup entendu parler de ce premier volet de la série Islander (rien à voir avec Highlander et Christophe Lambert) et il était temps que je m'y plonge à mon tour.

    Après lecture, il faut effectivement relever le côté addictif de l'histoire qui se lit avec grand intérêt et ménage des moments très marquants à plus d'un titre. Le dessin de Rouge n'est pas en reste, avec ce côté très réaliste et saisissant, un régal pour les yeux.

    Il faudra néanmoins passer sur deux/trois petites facilités d'écriture (personnages qui se retrouvent un peu par hasard, Liam qui survit au froid plusieurs fois) et quelques clichés et bons sentiments de gauche, à savoir le méchant politique proto-Donald Trump, la gentille hippie vivant dans un squat, fermer les frontières c'est mal…

    Au demeurant, un excellent début de série, efficace et mené de main de maître.

    Udangeureux Le 11/06/2025 à 22:11:20
    Thorgal (Les mondes de) - Kriss de Valnor - Tome 3 - Digne d'une reine

    Ce troisième épisode est excellent et bien dans la continuité des précédents. Les liens avec la série-mère sont très intéressants et l’histoire est vraiment cohérente. Sans être énormément dans l’action, on ne s’ennuie pas dans cet opus, la lecture est très prenante et on a hâte de découvrir la suite.

    Dunyre Le 11/06/2025 à 22:04:05
    Trio Grande - Tome 1 - Adios Palomita

    BD découverte totalement par hasard dans le bouquiniste de ma ville, la couverture m’a attiré l’œil et voyant le nom de Vatine, j’en ai profité pour l’acheter.

    Quelle pépite ! Le récit est remarquablement rythmé, les 3 personnages principaux sont de belles ordures, l’humour fait mouche et les graphismes sont splendides.

    C’est très convenu, mais parfaitement maîtrisé.

    J’espère une réédition prochaine, à l’instar du Angela de Vatine, pour que tout le monde puisse découvrir ce splendide western.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:21:32
    Sammy - Tome 9 - Les pétroleurs du désert

    Voici un épisode d'honnête facture des aventures des gorilles Sammy et Jack Hattaway. Cauvin, en créant cette série, s'était inspiré des incorruptibles d'Elliot Ness. L'action se situait dans les années 30 à l'époque de la prohibition.
    Une fois n'est pas coutume, Cauvin envoie ses gorilles dans un pays étranger où se mène une lutte pour le pétrole : il s'agit, ici, d'un pays en plein Sahara qui ressemble d'ailleurs plus à un émirat du Golfe Persique.
    Les auteurs avaient déjà conduit les gorilles à l'étranger, que ce soit dans les albums Rhum Row, el Presidente ou le gorille à huit pattes (l'un des meilleurs épisodes de la série).
    Concernant cette histoire, comme d'habitude, ça flingue dans tous les sens, ça va à 100 à l'heure. C'est dynamique, enlevé, pas toujours d'une grande finesse, notamment dans les situations et les dialogues amenant la lutte entre les deux émirs. On peut penser que Cauvin aurait pu proposer un épisode plus documenté sur la naissance des pétro-monarchies et notamment leur lien avec les grands groupes pétroliers américains, ce ne fut pas le cas.
    Le dessin de Berck est lui de bonne qualité.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:17:56
    Spirou et Fantasio - Tome 8 - La mauvaise tête

    Une idée originale pour l’époque cette idée du double de Fantasio. On notera un retour remarqué de Zantafio le cousin maléfique. Mais je trouve que l’album a un peu vieilli. C’est d’ailleurs une des rares fois que j’ai ressenti cela en lisant un Spirou.
    Au dessin Franquin est toujours aussi précis, notamment avec de superbes dessins d’une course de vélo en montagne, où il fait de magnifiques plongées. On regrettera la quasi-absence du marsupilami, sauf à la fin dans une petite histoire.
    Ce qui me gène un peu c'est l'histoire un peu trop policière et parfois trop sérieuse, on ne ressent pas l'humour que l'on trouvera dans QRN ou Zorglub. Cette aventure est un peu moins déjantée que dans les précédents opus.
    Un bon album qui n’est cependant pas mon préféré.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:14:42
    Lucky Luke - Tome 8 - Lucky Luke et Phil Defer

    Cet album est considéré à juste titre comme le chef d’œuvre de Morris en solo. Bien avant Lee Van Cleef (alias Eliott Belt) ; Morris avait déjà caricaturé un acteur américain spécialisé dans les rôles de méchant : le célèbre Jack Palance.
    Son physique longiligne permettait à Morris de faire des dessins d’une redoutable efficacité et de multiplier les effets. Le scénario de cet album fonctionne entièrement sur l’affrontement entre LL et Phil Defer, une sorte de duel à mort. Cela manque quelque peu de surprise, à mon goût. Chose assez inédite, cette histoire est particulièrement violente, puisqu’elle se termine par la mort de Phil Defer ; situation que l’on ne retrouvera plus dans les albums signés par Goscinny. Il est à noter que le personnage de Phil Defer restera longtemps gravé dans les mémoires des lecteurs. Morris fera même un bref rappel à lui dans l’album « Western Circus », puisque Phil Defer apparaît parmi les pires méchants de la série, au côté de Joe Dalton ou Billy The Kid.
    A signaler, que l’album présente une autre histoire « Pilules » particulièrement insipide. LL n’y a d’ailleurs qu’un rôle très secondaire.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:04:58
    Achille Talon - Tome 24 - Achille Talon et l'âge ingrat

    Un épisode d’Achille Talon dans la lignée du précédent la main du serpent au ton toujours plus fantaisiste. Achille Talon est confronté à un savant fou qui conserve des hommes ainsi qu’une gargouille vivante, depuis le Moyen Age. Si l’histoire bénéficie toujours de bonnes répliques. Le tout est un peu trop bavard et l’histoire traîne en longueur. Lefuneste y tient un rôle particulièrement ridicule. On ne peut donc pas dire que cet album fasse parti des meilleures histoires longues de la série. L’inspiration est peut-être en berne. Il faut dire qu’à cette époque Greg sort une histoire longue d’Achille par an et cela ne se fait pas toujours au prix de la qualité. En même temps, cet album marque un peu une rupture, à partir de là, la suite des aventures du sieur Talon déclinera lentement en qualité.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:02:12
    Achille Talon - Tome 16 - Achille Talon et le trésor de Virgule

    Amusante cette longue histoire d’Achille Talon qui n’est pas sans rappeler Tintin et les Picaros (en beaucoup plus corrosive, cependant). Greg flingue tout sur son passage. Il s’en prend tout d’abord à la vision ridicule de certains occidentaux (son héros en tête) sur les pays du Tiers-Monde les imaginant totalement arriérés.
    Ensuite, il renvoie dos à dos les dictatures en place incapables de gérer la richesse de leurs sols et les guérillas révolutionnaires qui veulent les renverser.
    Enfin, cela permet de mettre en avant deux personnages souvent peu développés dans les aventures d’Achille Talon ; celui de l’éternelle fiancée : Virgule de Guillemets à la recherche d’un mystérieux trésor ainsi que celui d’Hécatombe la camériste de Virgule qui avec ses épaules de déménageurs n’hésite pas à affronter tous les dangers de la jungle. On notera la faible place tenue par Lefuneste ou le père d’Achille dans cet album, mais l’ensemble forme cependant quelque chose de très convaincant.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 21:01:03
    Achille Talon - Tome 17 - Le roi des Zôtres

    De l’avis de nombreux amateurs des aventures d’Achille Talon, les gags en deux planches sont de meilleure facture que les albums narrant une seule longue histoire. Il est vrai que la production de Greg a été assez inégale de ce point de vue là, oscillant entre le bon ("la main du serpent", "le trésor de Virgule"…) et le moins bon ("Viva Papa", "la loi du Bidouble"). Incontestablement cependant, "le roi des Zôtres" est sans doute une des meilleures histoires longues d’Achille Talon.
    Le scénario est assez original et démarre sur un fait cocasse : notre brave Achille se retrouve, bien malgré lui, roi de Zotrland un pays qui ressemble fort à un pays germanique fascisant. Il fera tout pour se faire détester de la population et laisser le trône au jeune Abzurd, un pacifiste idéaliste qui sera bien aidé par Lefuneste.
    Les dialogues de Greg sont savoureux et bourrés de multiples références et de jeux de mots très « talonnesques ». On est content aussi de retrouver maman et papa Talon et on en apprend d’ailleurs un peu plus sur leurs passés ; notamment, sur ce cher Alambic Talon, dont Greg laisse supposer qu’il a eu un passé d’anarchiste puisqu’une photo de lui le montre entouré de gendarmes…
    Alors si vous ne deviez lire qu’une seule longue histoire d’Achille Talon, ce serait celle-là. Greg y signe un plaidoyer antifasciste burlesque… Seul problème, je ne pense pas que la jeune génération soit encore friande des longues tirades d’Achille Talon et c’est bien dommage…

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 20:56:01
    Blueberry - Tome 23 - Arizona love

    Blueberry part retrouver Pearl, cela aurait pu permettre de boucler la boucle. Mais, Charlier est mort entre-temps et cela se connaît sur la construction du scénario. On assiste à une véritable farce où tout le monde se courre après, sans jamais réussir à s'attraper. Plus je relis cet album et plus je le trouve maladroit et bancal dans sa structure.
    Le scénario est confus et l’humour qui est véhiculé ici ne semble pas propice à ce genre d’histoire. C’est le seul album de la série que je n’aime pas. Il a au moins le mérite de conclure définitivement une saga qui a duré plus de 11 volumes, celui de Blueberry hors-la-loi. Heureusement, Giraud n’a pas abandonné le personnage et l'a même plutôt bien renouvelé dans le cycle suivant : Mister Blueberry.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 20:38:34
    Luc Orient - Tome 6 - Le secret des 7 lumières

    Après le cycle de Térango, Greg décide de situer ses scénarios sur Terre. L’aspect space opera des premiers épisodes laisse place à un épisode beaucoup plus tourné vers le fantastique. Greg s’est sans nul doute fortement inspiré de la nouvelle de Marcel Aymé « le passe-muraille ». Il expérimente un scénario où Luc et Lorna ont été irradiés par des lumières extra-terrestres, ce qui leur donne des pouvoirs surnaturels, notamment celui de passer à travers les murs.
    Voilà la trame de cet épisode de Luc Orient qui manque quand même singulièrement de rythme. Les dessins sont moins étonnants que dans le cycle téranguien. Eddy Paape a moins de place pour laisser libre cours à son imagination car les décors sont entièrement terrestres. On a dû mal à croire à cette histoire de fils de mafioso enlevé par une famille rivale et finalement sauvé par des scientifiques transformés en surhommes. Le mélange policier-fantastique est maladroit.
    En définitive, avec cet épisode, Greg entamait une nouvelle phase de la carrière de Luc Orient qui le menait dans des enquêtes à la X Files sur notre bonne vieille Terre. Un album qui souffre du poids des années et qui n’est sans doute pas le plus original de ce grand scénariste qu’était Greg.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 20:37:07
    Luc Orient - Tome 5 - La forêt d'acier

    Cet épisode marque la fin des aventures téranguiennes de Luc Orient. Le cycle avait débuté quatre albums précédemment et se clôt cette fois-ci de manière tapageuse. Les auteurs nous concoctent du vrai Space Opera (style Flash Gordon, ou plus récemment Star Wars…) avec une grande bataille intergalactique à la clé.
    Heureusement, les gentils Terriens triompheront à temps pour sauver la planète Térango…
    On ne s’ennuie pas dans cette aventure enlevée qui a, certes, subi le poids des années.
    La vision des choses est forcément manichéenne. Les méchants Sectan ou Argos sont très méchants et les gentils Luc Orient en tête, sont pétris de bonnes vieilles valeurs de boy-scouts. La série passait quand même dans le journal Tintin…
    Eddy Paape semble très à l’aise dans la description des villes, des forêts de la planète Térango. Son dessin un peu figé se montre plus percutant quand il peut laisser libre cours à son imagination.
    Un épisode un rien désuet qui est, cependant, à n’en pas douter plus à prendre au second degré tant Greg aimait brouiller les pistes. Il a plusieurs fois expliqué qu’il avait le sentiment que tout ceci n’était pas bien sérieux et qu’il livrait des scénarios parodiques !!!

    xof 24 Le 11/06/2025 à 19:35:13

    Grosse claque.
    J'avais il y a fort longtemps vu les albums chez Arboris ,mais jamais franchi le cap.
    Là un ami me pose l'intégrale sur mon lit. Je suis en vacances 2 jours chez lui. Le soleil est là. C'est le moment de se jeter à corps perdu dans la lecture.
    Pfuittt c'est fort. Le dessin est très "daté " années 90 .Mais il est très bon. Et l'histoire est menée de mains de maîtres. Le scénario est top, mais en plus aucun couac au niveau du déroulé graphique.

    Un parfait anti-héros que l'on apprécie au final.
    Si peux que l'on soit amateurs de séries télé, on pourrait se dire que pas mal de choses sont déjà traitées, mais ne pas oublier que cette bd est écrite depuis fort, fort,longtemps. Foncez

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 19:11:39
    Lucky Luke - Tome 10 - Alerte aux Pieds-Bleus

    Un piètre album que cette alerte aux pieds bleus. Morris reprend le scénario à son compte, suite à une absence de René Goscinny. Il nous livre une histoire entièrement dédiée aux Indiens. Cela est, en fait, relativement rare dans la série puisque les albums entièrement centrés sur les Indiens sont finalement assez peu nombreux.
    Il est dommage que Goscinny ne signe pas le scénario car celui-ci est vraiment très mince. Il se base sur le siège d’une ville par les Indiens Pieds Bleus. Les gags sont lourds, les personnages secondaires n’ont aucune consistance, que ce soit le shérif ou le bandit mexicain l’un des plus mauvais jamais vu dans l’histoire du cowboy solitaire. Les Indiens sont dépeints de manière très caricaturale et pas très flatteuse. On est bien loin de l’album chasseur de primes qui montrait les Indiens plus victimes qu’oppresseurs. L’histoire semble enchaîner les situations sans liens vraiment évidents, jouant sur l’action à outrance.
    En anecdote, on notera une réplique de Jolly Jumper qui n’avait plus parlé depuis l’album Dick Digger. Morris montre encore quelques morts, ce qui sera banni de ses futures histoires. En définitive, un album particulièrement dispensable qui n’apporte rien du tout à la série.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 19:00:24
    Lucky Luke - Tome 60 - L'amnésie des Dalton

    et album marquait un changement d'éditeur pour la série, puisqu'à l'époque "Lucky Luke" passait de Dargaud à Lucky productions, une société créée pour Morris. Cela marquait le grand retour des Dalton qui n'avaient été, dans les années 80, que des acteurs secondaires de certains épisodes comme Fingers ou La fiancée de Lucky Luke.
    L'album est moyen, ce n'est pas ce qui se fera de pire avec le cowboy solitaire, mais ce n'est pas non plus inoubliable. L'histoire, écrite par le duo Fauche et Léturgie, rappelle un peu trop certains opus célèbres comme la guérison des Dalton... On a l'impression que cette histoire d'amnésie n'est pas exploitée à fond. On est, cependant, content de retrouver Ma Dalton, même si le passage est un peu court.
    Rantanplan ou Averell sont toujours aussi stupides, le premier se prenant pour un chat. Mais voilà, ça tourne en rond, les situations se répètent. Le personnage du gouverneur est agaçant. Le dessin de Morris décline, on ne voit plus de vastes plans d'ensemble et les décors sont réduits au plus simple appareil. Jolly Jumper ne parle pas et ça manque à l'humour.
    Au final, un album moyen que l'on conseillera uniquement aux seuls vrais fans.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:22:57
    Tif et Tondu - Tome 34 - Le fantôme du samouraï

    Cette histoire a mis très longtemps à paraître en album. Il a fallu attendre les années 80 pour la découvrir alors qu'on assistait à un certain renouveau de la série avec le retour de Choc signé Desberg. L'épisode initial date de 1958 et était paru dans le journal Spirou, juste après Plein Gaz et avant le départ de Will chez les concurrents du Lombard. Pour une fois, dans la période Rosy, celui-ci ne fait pas appel au méchant de service alias Monsieur Choc. En fait, l'histoire avait été écrite avant l'apparition de Monsieur Choc et Rosy la gardait dans un tiroir.
    C'est donc un album qui a une trajectoire assez particulière. De plus, cette histoire ne comprend qu'une vingtaine de pages, il a donc fallu combler les manques avec quelques courts récits signés Tillieux et Desberg.
    Concernant le scénario, la seule originalité vient du fait que l'histoire se passe au Japon, parce qu'à part cela on s'ennuie un peu au fil des pages. Nos deux compères ont dû mal à nous divertir dans cette histoire de fantômes au pays du soleil levant.
    Au dessin, par contre, Will est impeccable, il commence à créer des cadrages et des prises de vue très dynamiques.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:20:59
    Tif et Tondu - Tome 35 - Dans les griffes de la Main Blanche

    Des trois histoires scénarisées par Desberg reprenant le personnage de Choc, je trouve que celle-ci est la plus aboutie et la mieux construite. Le scénariste renoue avec le début de la série et montre Choc à la tête de l’organisation la main blanche comme dans l’album numéro 4. De manière assez surprenante, cependant, Choc n’apparaît qu’assez tardivement dans cette aventure, mais son entrée en scène est pour le moins tapageuse.
    Malheureusement on perd la fraîcheur et l’humour des premiers tomes signés Rosy et les dialogues de Desberg sont moins bons que ceux de Tillieux. L’histoire a un ton très adulte et est même assez violente. Tif et Tondu s’opposent au début de l’album sur la piste à suivre pour retrouver le repaire de la main blanche. Cela donne lieu à un passage où la narration de Tondu est un peu lourde.
    On retrouve la belle et vénéneuse Gina déjà présente dans Choc 235 qui semble faire tourner la tête de Tondu. Desberg semble très influencé par les films de James Bond comme le prouve une nouvelle fois la scène finale. Au dessin Will, reste efficace, même si il est sans doute un peu moins concerné par la série, les décors de jungle sont toujours très bien rendus tout comme la transposition graphique des quartiers interlopes d’Asie.
    On est à mille lieux de l’époque Rosy, les personnages ont évolué en bien ou en mal. Chacun se fera son opinion…

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:19:47
    Tif et Tondu - Tome 28 - Métamorphoses

    Planche de Tif et Tondu, tome 28 : MétamorphosesCet album est écrit entièrement par Stephen Desberg qui prend la relève de Tillieux, auparavant il n'était que co-scénariste. Le début de l’album est assez réussi, jouant sur cette petite touche de fantastique propre à la série. Mais l’histoire s’embourbe vite dans un récit abracadabrantesque et bien peu crédible.
    Desberg propose une vision de l’Afrique assez traditionnelle, même s’il il le dit lui-même, il n’y a pas encore mis les pieds à cette époque.
    Le problème de cet album vient de la fin bâclée et totalement ridicule lorgnant de manière bien peu convaincante vers la science-fiction et expédiée en trois planches.
    Au dessin, Will reste très bon. On notera au détour d’une case l’hôtesse de l’air Natacha, clin d’œil à la série de Walthéry.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:18:25
    Tif et Tondu - Tome 27 - Les passe-montagnes

    Si Tillieux est encore crédité au scénario, il n’a, en fait, participé qu’aux quinze premières planches. Le scénariste est mort dans un accident de voitures et n’a pas pu superviser la totalité de l’album. Desberg est donc seul aux commandes sur la quasi-totalité de l’album. L’histoire démarre bien dans une atmosphère assez inquiétante, laissant planer un mystère constant.
    Desberg s’est bien documenté sur la région de Valpone au-dessus de Menton. Picturalement, Will retranscrit parfaitement les paysages du col de Tende.
    Dans son scénario, Desberg semble aussi faire indirectement référence aux tensions politiques de l’époque. Le groupe des passe-montagnes n’est pas sans rappeler les organisations terroristes d’extrême-gauche des années 70. On trouve aussi un émir du pétrole qui apporte la caution comique- parfois un peu lourde- et rappelle inévitablement la période des chocs pétroliers.
    L’histoire est toujours très bien maîtrisée, pleine de rebondissements, mais la fin paraît bâclée et l’explication de la présence de ses passe-montagnes semble parfois un peu légère voire franchement ridicule. On a l’impression que Desberg n’a pas voulu aller trop loin dans cette histoire de terrorisme et que, de ce fait, il a dû terminer son histoire en inventant cette fin à l’eau de rose.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:17:34
    Tif et Tondu - Tome 26 - Le gouffre interdit

    Cet album marque l’arrivée de Desberg au scénario. Celui-ci a collaboré avec Tillieux qui à l’époque éprouvait une certaine lassitude pour ses séries. Desberg n’a cependant jamais eu de contact avec Will sur cette histoire ; Tillieux se chargeant de faire le lien.
    Cette aventure de Tif et Tondu est sans doute la seule écrite entièrement à quatre mains. Lors de la suivante Tillieux ne supervisera que les quinze premières pages.
    Concernant le dessin : c’est impeccable, Will retranscrit avec talent les poursuites en voiture de très belle manière. Le scénario ressemble quand même beaucoup à ce qu’a toujours fait Tillieux. C’est, d’ailleurs, lui qui a imposé à Desberg de placer l’action en France, en Ardèche, plutôt qu’aux Etats-Unis.
    L’histoire est plutôt agréable à suivre, sans réel temps mort. Le scénario est purement policier, il n’y aucune touche de fantastique si propre à la série et c'est un peu dommage. Tif, encore une fois, passe au second plan et constitue l’élément comique. Les voitures, les décors respirent pleinement la France des années 70.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:15:42
    Tif et Tondu - Tome 30 - Echecs et match

    Tif et Tondu s’étaient déjà retrouvés impliqués dans une affaire de sport automobile, au moment de l’album plein gaz signé Rosy. Desberg choisit, donc, de retourner aux sources et invente le GPS avant l’heure. Certains trouveront, de fait, cet album quelque peu obsolète, tant les équipements électroniques de nos voitures font aujourd’hui partis de notre quotidien ; mais l’album garde une certaine fraicheur et un excellent rythme.
    Les scènes de formule un sont fabuleusement retranscrites par Will qui semble prendre plaisir à imaginer un grand prix de Monaco fort mouvementé. Tif vole la vedette à Tondu dans la première partie de l’album et se montre un pilote redoutable.
    On regrettera une deuxième partie qui se déroule à New York (ville que nos deux héros semble apprécier) un peu moins passionnante avec un tournoi de tennis soporifique.
    La fin de l’histoire semble une nouvelle fois un peu trop hâtive. Il faut préciser que de petites histoires complémentaires permettront une conclusion de cet album. Longtemps dispersées dans différents ouvrages, On peut les retrouver aujourd’hui dans l’intégrale tome 9 de Tif et Tondu « innombrables menaces ».

    Desberg tente encore de moderniser les personnages les montrant en début d’aventure en proie à des problèmes financiers. Tif, quelque peu inquiet rêve même d’un mariage avec une employée de bureau. Clin d’œil amusant au cours de ce mariage, on voit quelques uns des personnages phares de Will comme "Isabelle", Calendula, l’oncle Hermès et même Monsieur Choc qui préfigure son retour.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:14:38
    Tif et Tondu - Tome 29 - Le sanctuaire oublié

    On a souvent dit que Desberg n’avait pas été aussi bon que ses prédécesseurs Rosy et Tillieux dans les scénarios de Tif et Tondu. Cette histoire est, cependant, l’une de ses plus belles réussites, même si elle contient encore quelques défauts.
    Cet album peut être séparé en deux temps. La première partie a une connotation policière et rappelle certains grands albums de la série signés Tillieux comme le roc maudit.

    La deuxième partie de l’histoire se déroule au Mexique et consiste en une chasse au trésor, mâtinée de légendes mayas. On regrettera une nouvelle fois une fin un peu bâclée ; peut-être que l’histoire aurait gagné avec une dizaine de pages en plus.

    Desberg tente de moderniser les personnages en montrant Tif dragueur invétéré. Mais la tentative est un peu ratée et les gags qui en ressortent sont souvent lourds.
    Autre anomalie, la couverture qui n'est à mon sens pas du tout représentative de l'album et c'est fort dommage.
    Au dessin, Will semble s’amuser à dépeindre le décor mexicain et la scène dans le sanctuaire est particulièrement dynamique.

    Au final, un bon album, un des meilleurs de Desberg sans aucun doute.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 17:11:52
    Tif et Tondu - Tome 31 - Swastika

    Je crois que cette histoire est une des plus mauvaises avec la poupée ridicule qu’il m’ait été données de lire du duo Tif et Tondu.
    Le scénario est assez peu crédible et extrapole sur l’idée qu’Hitler ne serait pas mort et vivrait en Amérique du Sud. Un groupe de fidèles nazis se tient au côté de l’homme mourant et cherche un mystérieux élixir de jouvence pour le sauver et le rajeunir.
    On sent que Desberg a été influencé par Indiana Jones et ses nazis d’opérette. Mais la comparaison s’arrête là car l’histoire est d’une lourdeur extrême et Desberg n’est pas Spielberg…

    Les gags sont lourds et répétitifs ; Tif est ainsi transformé en jeune garçon tout comme Hitler, il se montre encore une fois un dragueur invétéré. Les auteurs ont également eu des problèmes avec la censure à cause d’une caricature de Serge Gainsbourg un peu trop appuyé pour symboliser un juif new-yorkais.

    Comme toujours, le scénario de Desberg se décompose en deux parties : une première partie qui montre les Nazis à la recherche du venin d’un serpent mystérieux en Amazonie et une deuxième qui consiste en une chasse au trésor en Afrique. Cela est assez rythmé certes, mais le tout manque de cohérence.

    Petit clin d’œil, la dernière case de l’album a été changée car on voyait Tif en statue dans la jungle amazonienne, entourée d’Amazones le considérant comme un demi-dieu chargé de perpétuer l’espèce ainsi que des enfants criant papa. Cette case diffusée dans Spirou a été expurgée de son contenu un peu trop sexuel lors de la parution en album.

    Jernet007 Le 11/06/2025 à 16:13:09
    Dred Scott - Tome 1 - New York 1893

    Une bande dessinée puissante et bouleversante. Les personnages sont complexes et profondément humains, les dessins superbes et expressifs, et l’histoire, à la fois prenante et instructive, ne laisse pas indifférent. Un véritable coup de cœur, autant sur le fond que sur la forme.

    Jozef Le 11/06/2025 à 15:04:09
    Seven to Eternity - Tome 1 - Le Maître des murmures

    Quel dommage le format comics pour un graphisme si fin, détaillé et époustouflant ! Je vais voir avec l'intégrale apparemment plus grande car là c'est illisible sauf avec une loupe...
    Je n'ai pas pu suivre l'histoire ni les dialogues, simplement apprécié la prouesse du dessinateur.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:25:11
    Lucky Luke - Tome 62 - Les Dalton à la noce

    Lamentable de voir comment l'oeuvre de Morris et Goscinny a été réduite à néant dans les années 90. Fauche et Léturgie se démènent comme ils peuvent pour essayer de sortir une histoire quelque peu originale, mais rien n'y fait. On s'ennuie d'un bout à l'autre.
    Alors, bien évidemment on nous ressert les Dalton, c'est une valeur sûre... Mais l'histoire totalement burlesque manque cruellement de cohérence. Les Dalton doivent se rendre à la noce d'un shériff qui, jadis, les a mis en prison. Mais, ce pauvre shériff n'est plus que l'ombre de lui-même, usé par l'âge. Heureusement Lucky Luke est là !!!
    Au début de l'album, on ressort même des tiroirs Ma Dalton. Mais rien ne va plus... L'évasion des Dalton manque carrément d'imagination ; l'humour répétitif est lourd et sans intérêt à l'image de la mariée qui pleure sans arrêt. Le dessin de Morris use à fond de la photocopieuse...
    On se demande par moment pourquoi les auteurs ont voulu à tout prix continuer l'exploitation d'une des meilleures séries de la bande dessinée franco-belge. Relisez plutôt l'album Ma Dalton et vous verrez à quel point cet album est de loin l'un des plus insipides de l'histoire du cowboy solitaire.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:22:51
    Lucky Luke - Tome 64 - Kid Lucky

    Série lancée sur le modèle du Petit Spirou, sauf que ça n'a pas si bien marché. Pearce est en fait le pseudo des deux trublions Yann et Conrad, les auteurs des Innommables. Conrad s'est d'ailleurs chargé entièrement du dessin. Au scénario Yann est associé à Léturgie. Après quelques problèmes avec Morris, la série n'a compté que deux albums.
    Ce premier tome est plutôt réussi, on retrouve toute la verve de Yann et son humour parfois virulent. Les références sont nombreuses, comme celle qui est faite au film la leçon de piano de Jane Campion. Le personnage de Kid Lucky est plutôt amusant. C'est un véritable garnement qui n'en fait qu'à sa tête. Sa relation avec Old Timer est tout à fait sympathique. Le scénario est dynamique, on ne s'ennuie pas une seule seconde. On en vient même à regretter que ce ne soit pas ce duo + Léturgie qui ait repris la série principale Lucky Luke.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:19:15
    Lucky Luke - Tome 66 - Le Klondike

    Yann est au scénario de ce tome, on aurait donc pu s'attendre à du très bon, tant le scénariste des Innommables a un côté corrosif.

    Or l'album est juste honnète et pas inoubliable, cependant il reste bien supérieur à la production des années 90. A l'époque Morris avait déjà fait appel à Yann et son acolyte Conrad pour les aventures de Kid Lucky. Mais l'entente n'a pas duré. Yann racontait d'ailleurs que sur l'album le Klondike, Morris lui refusait constamment ses gags.

    En ce qui concerne l'histoire, on est content de retrouver Waldo et Jasper que l'on n'avait plus revu depuis l'album le Pied-Tendre. Le côté historique de la ruée vers le Klondike est plutôt original et amène du dépaysement. Mais, les auteurs n'expliquent pas comment LL et Waldo ont su que Jasper avait disparu. Les situations et les personnages secondaires sont plutôt intéressants, mais ce n'est pas toujours hilarant.
    Au dessin, c'est du Morris des années 90, il n'y a plus de plan large, les décors sont relativement pauvres, alors que les cimes enneigés du Klondike auraient pu être magnifiques.

    Au final, un album qui se lit bien, mais qui est un peu décevant.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:17:40
    Lucky Luke - Tome 61 - Chasse aux fantômes

    C'est dans les années 90 que fut produite la pire période des aventures de Lucky Luke. Cet album ne déroge pas à la règle. Morris poduit des albums à la chaîne, sans vraiment peaufiner les décors et ça se ressent à chaque page.

    Le scénario est très léger et fait à peine sourire. On aurait pu apprécier de revoir Calamity Jane. Or cet album tombe dans une histoire indigente qui n'arrive jamais vraiment à décoller. Si Lo Hartog Van Banda avait réalisé un assez bon album Fingers 10 ans avant, malheureusement, il ne récidive pas.

    Un conseil, lisez plutôt le Calamity Jane de la période Dupuis.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:15:50
    Lucky Luke - Tome 59 - Le Pony Express

    Un album convenable pour la production des années 80 ; à mon avis, le meilleur des scénaristes Fauche et Léturgie. Ce fut d’ailleurs le dernier à être édité par Dargaud en 1988, avant la création de Lucky Production.
    Cet album est un hommage évident au dernier scénario de Goscinny : le fil qui chante. Il se situe chronologiquement avant l’apparition du télégraphe. D’ailleurs la fin du Pony express, avec Buffalo Bill est une référence évidente au début de l'album le Fil qui chante.
    Je trouve cependant que les scénarios de Fauche et Léturgie se ressemblent un peu tous. Une nouvelle fois, on reprend le thème du trajet à embûches, comme dans Sarah Bernhardt. Encore, une fois, un groupe de personnes veut tout faire pour empêcher le Pony Express de réussir. Dans l’album le Daily Star, c’étaient les commerçants qui s’en prenaient au journaliste H.P. Greely ; ici, ce sont les employés de la compagnie de chemins de fer rivale du pony express qui font tout pour multiplier les problèmes.
    Hormis ce petit défaut, on ne peut qu’encourager à lire cet album qui est bien meilleur à ce qui se fera dans les années 90.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:13:45
    Lucky Luke - Tome 48 - Le bandit manchot

    Un album que j'appréciais bien plus jeune et que je trouve aujourd'hui un peu limité. Bob de Groot scénariste de Léonard ou Robin Dubois signe le scénario.
    Je trouve l'humour un peu lourd dans cet album. L'idée de départ est assez originale, puisque on découvre les frères Caille inventeurs de la machine à sous (constat historique). LL est chargé de les escorter dans leurs périples à travers le Far West pour vendre leur machine. Donc, une nouvelle fois, c'est le thème du road movie qui est utilisé.
    On remarquera une caricature de Louis de Funès en méchant, se servant de son acolyte comme cheval. Mais l'album, bien qu'assez rythmé, manque d'un scénario très solide et de moments d'humour inoubliables.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:11:53
    Lucky Luke - Tome 52 - Fingers

    Planche BD Lucky Luke, tome 53 : Fingers Chronique de l'album : Encore un nouveau scénariste pour une aventure de Lucky Luke. Celle-ci est d'honnête facture, même si le personnage de Fingers aurait pu être encore mieux exploité.

    L'album tient entièrement sur ce personnage de prestidigateur, sans doute caricature de Mandrake le magicien, et un peu d'Arsène Lupin.
    Lucky Luke affronte un adversaire complexe, qui oscille entre les actes généreux : la capture des Dalton, la politesse vis-à-vis des femmes et des actes plus répréhensibles. Il profite de la magie pour voler la communauté.

    Pour la première fois, les Dalton sont utilisés comme des faire-valoir au profit de Fingers. Même dans l'album la guérison des Dalton, leurs présences étaient beaucoup plus marqués face au professeur Himbergeest.

    Si l'histoire commence bien, la fin est un peu bâclée. La scène chez les Indiens est plutôt ratée.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:10:40
    Lucky Luke - Tome 53 - Le Daily Star

    Deuxième scénario de Fauche et Léturgie, à mon avis meilleur que Sarah Bernhardt. Le sujet : la presse et ses balbutiements est plutôt intéressant et bien documenté.

    Cependant, je trouve toujours l'humour un peu lourd. Les adversaires de Greely : une bonne partie des notables de la ville de Dead End City, m'ont copieusement ennuyé. Ceux-ci inventent les pires stratagèmes pour faire chuter Greely et cela vire parfois à un comique de répétition plutôt navrant.
    On remarquera en petite anecdote un hommage à Albert Londres, un des pionniers du journalisme en la personne de Pipo.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 13:04:06
    Astérix - Tome 15 - La zizanie

    Cet album est un des plus mature de la série. Pour la première fois, l’ennemi des Gaulois est sournois et semeur de troubles. Il est donc très difficile à battre, même avec la potion magique. Ce Romain envoyé par César use de la psychologie pour semer la discorde dans le village. L’aspect paisible et tranquille du village semble se disloquer. Astérix est ainsi suspecté d’avoir vendu le secret de la potion aux Romains car on l'a vu ramener un vase. Cet épisode a donc pour thème le doute, la manipulation psychologique, la rumeur qui peuvent faire parfois bien plus de mal que la violence physique.
    Cet album garde cependant un humour tout à fait original, jouant toujours autant sur les jeux de mots ; de même, le gag du bouclier d’Abraracourcix est un grand moment.
    On notera quelques spécificités, l’acteur Lino Ventura est caricaturé en centurion Caius Aérobus ; enfin, c’est la première fois qu’apparaît la plantureuse femme du doyen Agecanonix.

    Touriste-amateur Le 11/06/2025 à 12:51:05
    La véritable Histoire du Far West - Tome 7 - Fort Alamo

    Très déçu par cet album.
    On passe les 16 premières pages à préciser le contexte historique sous forme de dialogues entre protagonistes qu'on a du mal à reconnaître.

    Et après? ... Bah... Ils meurent tous.
    Et après? ... Bah ... C'est terminé :/

    La tentative de mettre un peu de dramaturgie avec la première et le deux dernières pages est un pétard mouillé.

    La post face est intéressante mais ne suffit pas à combler la vacuité de cet album.

    Touriste-amateur Le 11/06/2025 à 12:41:33
    Rue de la Grande Truanderie - Tome 1 - Une enfance au Familistère

    Née dans la rue où elle rapine, Glannes est prise sous l'aile de l'utopiste Jean-Baptiste GODIN (des poêles Godin!) et passe son enfance/adolescence sous sa protection à Guise (Picardie).
    Adulte, elle retourne à Paris où elle mène une vie borderline (en ouvrant un bordel et accueillant divers truands) et s'inspire de la bonté de son mentor en étant aux petits soins pour ses pensionnaires.
    Mais ça ne plait pas à tout le monde et les ennuis commencent...

    Le nôtre aussi, d'ennui, car on a du mal à se situer dans l'histoire. Beaucoup de personnages sont présentés un peu comme s'il se préparait une saga, sauf que l'ensemble est annoncé en 2tomes.

    Il y a du rebondissement, de l'action, mais sans qu'on comprenne trop pourquoi. Le dessin et le découpage sont plaisants mais peinent à couvrir un scénario compliqué.

    De bons côtés, mais pas un coup de coeur.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 12:35:31
    Chlorophylle (Série verte) - Tome 4 - Chlorophylle et les croquillards

    En 1957, Macherot travaille, depuis un certain temps, sur la série Chlorophylle dans le journal Tintin. En ayant assez de voir ses personnages évoluer dans des décors champêtres lors des trois premiers albums ; il décide d’emmener Chlorophylle et Minimum sur l’île de Coquefredouille, dans un cadre parfaitement urbain. C’est l’occasion pour Macherot d’habiller ces personnages et de signer ce qui constitue sans nul doute un chef d’œuvre oublié de la bd franco-belge.
    Macherot construit une société parfaitement cohérente, où règne le bon roi Mitron XIII. Les bêtes féroces n’ont jamais mis les pieds sur l’île et cela a permis de construire des cités accueillantes, où les souris vivent en paix avec les oiseaux.

    Mais, Anthracite le pire ennemi de Chlorophylle et Minimum a réussi à amener sur l’île deux redoutables prédateurs : les croquillards. Ceux-ci se livrent à une sérieuse entreprise de destruction afin de préparer la réussite financière d’Anthracite, toujours à la recherche du pouvoir. Les morts vont d’ailleurs se succéder. Il faut savoir que cette bd a été éditée vingt ans après seulement par Glénat, parce que l'épisode avait été jugé trop violent par le Lombard. Il faut dire qu’Anthracite est un vrai méchant, bien plus sournois et calculateur que les méchants que l’on trouvait dans la bd franco-belge de l’époque. Les Dalton, à titre de comparaison, sont plus bêtes que méchants.

    D'ailleurs, Il est intéressant de noter certains parallèlismes avec la série Lucky Luke notamment sur la lâcheté de la population face aux croquillards. Macherot peint de très belle manière la nature humaine et cela n’est pas sans nous rappeler la période de l’Occupation allemande et les réactions contrastées des populations. De même, les erreurs de l’armée de Coquefredouille sont assez savoureuses.
    Pour conclure cet ouvrage est difficile à trouver, mais il est incontournable et il serait bon que les éditions du lombard qui avaient commencé à rééditer Chlorophylle dans la collection Millésimes ne s’arrête pas en si bon chemin…

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 12:17:44
    Blueberry - Tome 10 - Général "Tête Jaune"

    Un album qui se centre sur les guerres contre les Indiens. L'intrigue du cheval de fer devient secondaire. Un nouveau personnage apparaît le général Alister, dit "Tête Jaune" qui n'a aucun respect pour les Indiens et va à l'encontre des traités de paix. Ce personnage n'est pas très éloigné du Colonel Thursday de Fort Appache (John Ford), ils ont tous deux la même détermination et la même haine vis-à-vis des Indiens.
    Si le premier cycle considérait clairement les Indiens comme des ennemis, celui-ci prend plus de recul. Charlier montre aussi l'incapacité des généraux américaux à faire la paix et prend presque parti pour les Indiens. Le manichéisme n'est plus de rigueur. Blueberry navigue dans ce marasme en exécutant comme toujours des morceaux de bravoure.
    Au dessin Giraud exécute de superbes planches enneigées et ne cesse d'affirmer son trait.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 12:07:05
    Les tuniques Bleues - Tome 30 - La rose de Bantry

    J’aime beaucoup cet album qui fait preuve d’une grande originalité. On quitte les champs de bataille de l’Est pour la haute mer et cela donne lieu à d’excellents moments.
    L’histoire démarre sur les chapeaux de roue avec ce procès où Blutch s’en donne à cœur joie. Ensuite, la mission qui les mène au bateau la Rose de Bantry est passionnante. Les auteurs jouent sur le comique de répétition avec la méprise de Blutch qui prend un passager du nom de Kavanagh pour l’homme qu’il recherche Hogan. Celui-ci était chargé de sceller une alliance entre Napoléon III, la Reine Victoria et les confédérés. Le capitaine du navire est un personnage secondaire très intéressant, sorte de tyran, que seul l’argent attire.
    Enfin, la fin est excellente comme souvent dans la série et est un hommage non voilé à l’album Les cavaliers du ciel.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 12:02:03
    Les tuniques Bleues - Tome 34 - Vertes années

    Vraiment un excellent album qui n’a qu’un point faible, à mon avis (voir plus bas). Les auteurs s’étaient déjà amusés au retour en arrière sur Blue Retro. Ils rééditent l’expérience ici, mais avec plus de réussite. L’intérêt de cet album est de nous montrer l’enfance de Blutch par le regard d’une sorte de père adoptif Doc, un ivrogne notoire. On se rend compte que son enfance n’a pas été facile. Même Chesterfield éprouve de la compassion pour son comparse. La narration adoptée par les auteurs est très intéressante car elle laisse planer un doute, le Blutch dont Doc parle est-il bien le Caporal Blutch que nous connaissons tous ?
    Seule la fin m’a un peu déçue car on ne comprend pas pourquoi Blutch qui avait l’occasion de déserter une bonne fois pour toute l’armée revient au camp. Enfin, hormis ce petit point négatif, cette histoire fait preuve d’une grande maturité. Il est bien dommage que les auteurs n’aient pas gardé la qualité scénaristique de cet épisode pour les albums suivants.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:55:01
    Lucky Luke - Tome 45 - L'empereur Smith

    Très bon album sur le thème une nouvelle fois de la lâcheté des habitants de l'Ouest. Mais cette fois, c'est bien un régime autoritaire qui se met en place sans que les habitants ne résistent. Certains y trouvent même leur compte. Alors que les habitants de la ville prennent au départ Smith pour un doux dingue, ils retournent tous leur veste, quand le faux empereur fait son coup d'Etat. Seul Lucky Luke et le juge Barney gardent leur esprit critique.

    Cet album est aussi sympathique pour sa petite touche d'exotisme, les costumes font clairement référence aux armées napoléoniennes. On évoque également les grands souverains européens de l'époque que ce soit la reine Victoria ou le Kaiser.

    Il est à noter que le personnage de Smith est inspiré d'un personnage nommé Norton qui n'avait pas cependant la fortune du premier.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:54:23
    Lucky Luke - Tome 44 - La guérison des Dalton

    Le thème de cet album est la psychanalyse et c'est plutôt original. Il est à noter que l'album a été pré publié dans le Nouvel Obs, Goscinny a sans doute choisi le sujet en rapport.
    Le professeur Otto Von Himbergeest est le personnage central de l'histoire, il se propose de guérir les Dalton par la psychanalyse. Si Averell est très réceptif aux théories du professeur, ce sera plus dur pour Joe.
    Encore une fois, Lucky Luke est mis à mal, le professeur le pousse dans ses retranchements, dans son inconscient. Cela donne lieu à d'excellentes scènes. Si en plus, Rantanplan goûte à la psychanalyse, que demander de plus.
    Si cet album marque l'apogée du tournant adulte de la série, je trouve qu'il perd un peu la fraîcheur des albums des années Dupuis. Un incontournable, cependant.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:53:14
    Lucky Luke - Tome 35 - Jesse James

    Un album qui reprend le même principe que Billy The Kid, mais en un peu moins bien, à mon avis. Depuis longtemps, Goscinny s’intéressait aux frères James, on avait d’ailleurs pu voir des préfigurations du personnage de Jesse James, dans deux albums : LL contre Joss Jamon et Billy The Kid. Ici, les auteurs flanquent Jesse James, de son frère Frank et de son cousin Cole Younger. Le personnage de Frank est d’ailleurs le plus intéressant des trois : il ne cesse de citer Shakespeare de manière totalement caricaturale, se croyant intellectuel. Jesse est lui une sorte de Robin des Bois des temps modernes, sauf qu’il a une conception bien à lui du système de voler aux riches pour donner aux pauvres. Une nouvelle fois, le thème de la lâcheté des habitants de l’Ouest est abordé, c’est un peu dommage. Cependant, cet album est très agréable à lire et reste d’un très bon niveau.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:52:10
    Lucky Luke - Tome 34 - Dalton City

    Un album important de la série, puisque ce fut le premier à être pré publié dans Pilote. Cependant, je ne le trouve pas aussi bon que les 3 précédents. L’arrivée dans Pilote permet aux auteurs d’insérer des femmes aux attraits charmeurs pour la première fois : c'est la troupe de Lulu Carabine. C’est aussi la première fois qu’il y est question d’amour entre deux des frères Dalton et la chanteuse de saloon Lulu Carabine. Une nouvelle fois, les auteurs partent sur un postulat intéressant, les Dalton vont administrer une ville de truands et Lucky Luke va les y aider pour mieux les piéger. Même si l’album regorge de scènes amusantes, surtout grâce à Averell ou Joe. Je trouve qu’il tombe parfois dans quelques petites facilités scénaristiques.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:51:21
    Lucky Luke - Tome 33 - Le Pied-Tendre

    Le pied-tendre est un des meilleurs albums de Lucky Luke. On sent que la série atteint sa pleine maturité. Ce sera le dernier album à être pré publié dans le journal Spirou. L’histoire est une des meilleures analyses de l’arrivée des immigrants aux Etats-Unis. Le vieux Baddy a disparu et c’est un jeune Anglais de noble famille ; Waldo Baldmington son dernier parent qui héritera de son domaine. Les auteurs en profitent pour faire de l’humour en opposant bien sur les codes de la vieille aristocratie anglaise et les rudes mœurs de l’ouest. Waldo est associé à son valet, digne représentant des clubs victoriens. Ce qui est intéressant, dans cet album, c’est aussi sa « noirceur », les jurés sont corrompus, l’étranger est victime de brimades. On sent que Goscinny commence à toucher des thèmes plus sérieux. Ceci avait déjà été entrevu dans le précédent album. La fin est d’ailleurs assez cynique.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:50:39
    Lucky Luke - Tome 31 - Tortillas pour les Dalton

    Il s’agit du dernier album édité par Dupuis, mais ce ne fut pas le dernier à être prépublié dans le journal Spirou. Nouvelle escapade à l’étranger après les Dalton dans le blizzard, cette fois Lucky Luke et les Dalton se rendent au Mexique. Le résultat est à la hauteur de nos attentes. C’est vraiment très drôle, on a affaire ici à un petit chef d’œuvre d’humour.
    Le truand local est une parfaite caricature des bandits mexicains que l’on pouvait voir à l’époque dans des films comme les 7 Mercenaires.
    C’est à mon avis dans cet album, que les Dalton, surtout Averell et Joe, sont exploités dans toute leur splendeur. J’ai en souvenir cette scène où Averell mange un bol de terre cuite, ou quand il demande sans arrêt quand est-ce qu’on mange dans la langue locale. Ce qui donne un cucamekiki approximatif. Rantanplan découvre son adversaire le plus redoutable : un chien doué d’une intelligence EXTRAORDINAIRE.
    Pour toutes ces raisons, il serait bon que vous lisiez cette formidable histoire.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:49:31
    Lucky Luke - Tome 25 - La ville fantôme

    Ce n'est pas l'album que je préfère de la période Dupuis. L'histoire n'est pas inintéressante, une ville qui a connu la fièvre de l’or puis s’est éteinte, mais c’est loin d’être la plus drôle. Par contre, il faut noter que les auteurs cherchent à approfondir le caractère des personnages secondaires. Le cas de Powel, le vieux chercheur d'or, est intéressant, car il a un rôle relativement ambigu, ni vrai gentil, ni vrai méchant, mais plutôt désabusé.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:48:25
    Lucky Luke - Tome 24 - La caravane

    Un autre album dans la tradition du convoi à embûches, après celui sur le Mississipi. Les auteurs arrivent à créer des personnages secondaires tout à fait sympathiques et originaux. Il en est ainsi du coiffeur français, d’Ugly Barrow le cocher qui ne parle que par dessins injurieux (une vraie trouvaille), de Phinéas le garnement, de l’inventeur fou ou du croque-mort…
    Le but de ce voyage est d’aller s’installer en Californie et la route de ce convoi ne sera pas de toute tranquillité.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:47:15
    Lucky Luke - Tome 30 - Calamity Jane

    Ce n'est pas mon album préféré. Cependant, je dois bien reconnaître que cette histoire a de nombreuses qualités. Tout d'abord, Goscinny va utiliser le personnage de Calamity Jane avec une certaine adresse. Tout l'album fonctionne d'ailleurs uniquement sur le caractère bien marqué de cette personne. Véritable garçon manqué, Jane jure, préfère le colt aux tasses de thé. Les auteurs reprennent le procédé qui avait été utilisé pour Ugly Barrow, en parsemant ses répliques de nombreux dessins symbolisant des termes orduriers.
    En ce qui concerne l'histoire, je n'ai pas été très convaincu par cette affaire de trafic avec les Indiens.
    A noter, la caricature de David Niven qui vient donner des cours de maintien à Calamity Jane et le moins que l'on puisse dire c'est que ça déménage. On notera aussi la préfiguration d'un futur album de LL le Daily Star par le personnage du journaliste, toujours en avance sur l'info.
    Au final, un album sympathique, mais pas inoubliable. Calamity Jane sera réexploitée par Morris dans chasse aux fantomes, mais là je préfère passer...

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:45:57
    Lucky Luke - Tome 29 - Des barbelés sur la prairie

    Un des premiers albums que j'ai lu de la série. En tous points cette histoire est remarquable : le thème est très original celui de la lutte des fermiers contre les gros éleveurs. Le barbelé est symbolique de l'émancipation des fermiers face aux propriétaires-éleveurs.
    Ce qui est intéressant, c'est de voir que Lucky Luke va choisir le camp des fermiers contre celui des cowboys qu'il aurait du choisir par tradition ou fidélité. Mais ici, une nouvelle fois, il choisit de se mettre du côté des faibles.
    La série commençait à vraiment atteindre des sommets dans la créativité. Les sujets étaient toujours très variés.
    A noter que les barbelés peuvent être employés comme des symboles étonnants de la liberté. Les fermiers, malgré leur cloisonnement derrière ce fil barbelé, se sentent libres. C'est d'ailleurs une très belle scène de l'album.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:44:44
    Lucky Luke - Tome 54 - La fiancée de Lucky Luke

    Un des bons albums de l'après Goscinny. Vidal y va cependant un peu fort dans la mysoginie, puisque LL est chargé de diriger un convoi de femmes !!! C'est reparti pour une enième variation sur le principe du trajet à embûches, déjà expérimenté dans la Caravane, ou le fil qui chante.
    L'originalité vient du fait que cette fois Lucky Luke est bien mal à l'aise avec ce groupe de femmes qui part vers l'Ouest pour se trouver un mari.
    On est agréablement surpris de retrouver Hank Bully, le cocher de la diligence, toujours aussi grande gueule.
    Les situations comiques provoquées par les femmes sont assez drôles. On reprochera cependant l'utilisation une nouvelle fois des Dalton à la fin de l'album. Cela n'ayant pas grand sens dans cet album, d'où un sentiment de fin baclée. L'utilisation systématique des Dalton semble parfois un recours à la facilité dans les albums post-Goscinny.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:43:15
    Lucky Luke - Tome 15 - L'évasion des Dalton

    Cet album marque l’apparition d’un des running gag les plus culte de la bande dessinée : l’évasion des Dalton.
    On les découvre ainsi avec leurs fameuses tenues de bagnards, jaune et noir. En ce qui concerne le scénario, je trouve qu’il est moins bon que celui du Juge ou de Ruée sur l’Oklohama.
    Goscinny n’exploite encore pas totalement les personnages et retourne dans son travers qui consiste à faire de l’album une suite de gags sans structure narrative.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 11:41:53
    Lucky Luke - Tome 49 - Sarah Bernhardt

    La succession de Goscinny est bien difficile quand on voit ce piètre album. Fauche et Léturgie signent ici leur premier scénario pour Lucky Luke et ce n'est pas terrible.

    Si l'originalité pouvait être de mise avec la personne de l'actrice Sarah Bernhardt lors de sa tournée aux Etats-Unis, cela tourne vite en rond. Les situations sont lourdes, on ne s'amuse pas beaucoup. La fin est même complètement ratée.

    Une nouvelle fois, on reprend le thème du trajet à embûches, mais cette fois ça ne prend plus. Finalement l'album le magot des Dalton était beaucoup plus réussi.

    Ici, on s'ennuie fermement et j'ai trouvé quelques similitudes regrettables avec des albums comme la caravane ou le fil qui chante.

    Sweethy Le 11/06/2025 à 11:37:18
    Orcs & Gobelins - Tome 1 - Turuk

    En suivant l’ordre de parution du catalogue complet de l’univers d’Aquilon, je suis enfin arrivé au premier tome de la série Orcs et Gobelins. C’est vraiment cool de voir comment chaque album dévoile un peu plus les multiples facettes de cet univers. Je sais que je suis encore loin d’avoir tout exploré dans ce monde riche et fascinant, mais chaque nouveau tome me donne envie de continuer cette aventure.

    Ce premier tome se concentre donc sur Turuk, un orc un peu bourru qui se réveille amnésique sur une île déjà évoquée dans les albums précédents, en lien avec la race des elfes. Avec ses compagnons d’évasion, Rondar’r et Firr, il va devoir recoller les morceaux de sa mémoire tout en affrontant des goules et en s’alliant temporairement à Dalyam, une elfe redoutable. L’histoire se suit vraiment bien, ça avance vite, sans temps mort, et ça m’a bien plu.

    Côté dessin, c’est toujours aussi bon, fidèle à ce que j’attendais de la série. Le graphisme est précis, expressif, et les émotions des personnages passent vraiment bien. J’ai particulièrement adoré la pleine page du prédateur des cavernes : un vrai régal pour les yeux, d’une finesse impressionnante. Et puis, les couleurs éclatantes, surtout sur les couchers de soleil, donnent une vraie vie aux scènes et apportent une ambiance qui sublime les décors.

    Le rythme du scénario est soutenu, avec des personnages au caractère marqué. Turuk est vraiment intéressant : à la fois costaud et malin, on sent qu’il a toujours un coup d’avance. L’équilibre entre les scènes d’action et les moments plus calmes permet de rester complètement plongé dans l’histoire.

    Après, il y a quand même quelques petites faiblesses. L'histoire reste assez classique, sans trop de surprises, et certains personnages secondaires auraient pu être un peu plus développés. Ce qui m’a un peu frustré, c’est la fin, un peu précipitée à mon goût. On ne sait pas trop comment Turuk s’en sort, et j’aurais aimé un dénouement un peu plus clair. On sent qu’il manque quelques pages pour vraiment conclure cette aventure en beauté.

    Malgré tout, ce tome 1 m’a vraiment donné envie de continuer avec la série Orcs & Gobelins. Ces orcs ont une vraie personnalité, ils sont durs mais pas juste des brutes sans profondeur, et je trouve ça intéressant dans ce monde de fantasy qui est déjà super riche. J’ai hâte de découvrir la suite et de voir comment leurs histoires vont évoluer.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:40:05
    Tif et Tondu - Tome 23 - Tif et Tondu à New York

    Avec cet épisode, Tillieux inscrit la série dans la modernité. Je dois avouer que c’est un des albums que je préfère de la période Tillieux avec un plan démoniaque.

    Tif et Tondu avaient fait un court séjour à New York au cours des premiers albums de la période Rosy, les auteurs y font donc une petite référence. Ici le scénariste Maurice Tillieux s’impose un scénario policier au style très années 70. Le scénariste a sans doute été fortement inspiré par le film de William Friedkin french connection avec Gene Hackman qui décrivait le rôle de la pègre marseillaise dans le trafic d’héroïne depuis New York.

    L’histoire n’a donc pas la touche fantastique propre à certains albums, mais il bénéficie d’une ambiance de polar noir. Les courses poursuites en voiture sont remarquablement bien dessinées par Will. L’ambiance prend une tournure très sombre, même si le personnage de Tif apporte la touche humoristique nécessaire. Il est à noter que Tillieux lui donne un rôle plus important qu’à l’habitude, le rendant responsable d’une terrible méprise. Tillieux a parfois eu du mal à trouver un rôle convenable à Tif, préférant laisser la responsabilité des affaires à Tondu.

    Au dessin, Will semble s’être particulièrement bien documenté pour retranscrire l’ambiance du New York des années 70.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:37:47
    Tif et Tondu - Tome 21 - Le scaphandrier mort

    6ème aventure signé Tillieux dans les aventures de Tif et Tondu. Celle-ci n’est pas directement une réplique de Félix, même si plusieurs histoires du détective lui ressemblent. De plus la trame de l’enquête n’est pas sans rappeler le Roc Maudit.
    C’est donc du Tillieux policier, sans la petite touche fantastique qui faisait la spécificité de la série. De ce fait, même si l’histoire est plutôt bien menée, on regrette un peu l’absence d’éléments fantastiques. C’est du policier pur et dur, mais le scénario paraît parfois un peu facile, Tif, Tondu et Kiki d’Yeu partent dans le Pacifique sans connaître les volontés de Lifeway.
    On quitte pour une fois l’ambiance londonienne pour une région plus ensoleillée de Polynésie, sans que Tillieux situe précisément l’île. Les noms sont assez fantaisistes, comme Atuvu-Montoutou. Si Will était excellent dans la description de Londres, il se débrouille très bien dans un cadre bien différent.
    Au final, cette histoire est de bonne facture, mais il me semble qu’elle aurait mieux convenu à un épisode de Félix ou de Gil Jourdan.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:36:44
    Tif et Tondu - Tome 19 - Sorti des abîmes

    Voilà le 4ème album signé Tillieux au scénario et le troisième qu’il situe à Londres, ville qu’il semble apprécier. C’est l’occasion de revoir l’inspecteur Fixchusset après les aventures du roc maudit et de l’ombre sans corps.
    Après deux albums au ton passablement rationaliste comme Tif et Tondu contre Le Cobra ou Le Roc Maudit, Tillieux renoue avec le fantastique qui avait fait les grandes heures de la période Rosy.
    On notera dans cet album le rôle plus important pris par Kiki d’Yeu, la comtesse qui, après son arrivée remarquée dans l’album Tif et Tondu contre Le Cobra se montre encore plus percutante. Celle-ci démontre une vraie force de caractère, ainsi que de la persévérance. C’est même d’elle que part l’action.
    Il est intéressant de noter la « redéfinition des postes » faite par Tillieux. Tif devient clairement le faire-valoir rigolo de Tondu beaucoup plus rationnel et réfléchi. Cela n’est pas sans rappeler le modèle Gil Jourdan-Libellule.
    Bien qu’étant de bonne qualité, je dois avouer avoir une petite préférence pour les épisodes scénarisés par Rosy par rapport à l’époque Tillieux, dont je reconnais pourtant l’immense talent de scénariste et surtout de dialoguiste.
    Cette histoire de gastéropode géant sorti du fonds des âges et nourri aux ultra-violets sonne comme un vrai scénario de film-catastrophe. Le tout est bien mis en scène par Will au sommet de son art. Celui-ci rend parfaitement l’atmosphère londonienne, notamment la grisaille des anciens docks de Londres.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:34:21
    Tif et Tondu - Tome 15 - Tif rebondit

    Cet album est la suite directe de la matière verte. Dans ce dernier, les auteurs avaient laissé Tif sous l’emprise de la matière verte. Rosy décide d’exploiter cette situation pour ce qui constitue son dernier album au scénario. L’élasticité de Tif donne lieu à des gags amusants. Tif devient l’objet de convoitise d’une puissance ennemie du nom de la Moumagnie, qui ressemble étrangement à une puissance d’Europe de l’Est. Nous sommes à l’époque de l’affrontement des deux blocs et cette histoire n’est pas sans rappeler l’affaire Tournesol d’Hergé. Le fait que Tif bénéficie de pouvoirs surnaturels nous rappelle aussi les super héros américains et on se demande si Rosy n’a pas voulu parodier un certain Mister Elastic des Fantastic Four.
    Si cet album ressemble un peu au précédent, Rosy amène suffisamment de nouveaux éléments et de nouvelles situations pour ne pas faire un simple copier-coller.
    Au dessin, Will semble s’amuser avec l’élasticité de Tif et livre des planches particulièrement dynamiques dans un style ligne claire.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:33:32
    Tif et Tondu - Tome 14 - La matière verte

    Marrant cette histoire ; on a un peu l’impression que Rosy en avait assez des personnages de Tif et Tondu _qui n’étaient d’ailleurs pas sa création_ et qu’il avait envie de partir en fanfare. Comme Franquin, avec Panade à Champignac, Rosy livre un scénario qui tend vers l’humour absurde. Nos deux compères sont chargés de veiller sur une mystérieuse matière verte qui a des propriétés plus qu’étonnantes. On pensait revoir Choc et bien non, cette fois Rosy l’a bel et bien tué. Enfin, presque !!! Jusqu’à ce que Desberg le ressuscite près de 20 albums plus tard. Mais, ça c’est une autre histoire…
    L’absence de Choc permet à l’auteur de développer une petite intrigue policière bien sentie, mâtinée d’un zeste de science-fiction. Dans les précédentes aventures, l’effet de surprise ne jouait plus car l’on savait que Choc était derrière le mauvais coup. Cette fois-ci ce n’est pas le cas et cela passe mieux que dans le lamentable la poupée ridicule (où Rosy s’était déjà passé de Choc).
    Au dessin, Will livre des planches formidables, notamment dans ses scènes de nuit qui n’ont presque rien à envier à celles que faisait Morris dans "Lucky Luke".

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:31:18
    Tif et Tondu - Tome 25 - Le retour de la Bête

    Cet épisode n’est pas une reprise d’un ancien scénario de Tillieux et pourtant je ne le trouve pas très original. Tillieux se sert de la bête qu’il avait créée dans Sorti des abimes et qui avait menacé Londres de destruction. Mais cette bête n’a ici qu’un caractère anecdotique et sert surtout à l’élaboration d’une nouvelle machination ourdie par un savant fou.

    Une nouvelle fois on se retrouve dans la campagne anglaise parfaitement bien dessinée par un Will toujours aussi précis et à l’aise dans la transcription du smog. On retrouve avec plaisir les personnages inventés par Tillieux que ce soit l’inspecteur Fixchussets ou Kiki d’Yeu. La machination est assez intéressante, mais je ne la trouve pas inoubliable…

    On a l’impression que Tillieux est mal à l’aise avec le personnage de Tif qu’il réduit à un rôle de faire-valoir amusant réalisant de temps à autres des barouds d’honneur.

    Bien évidemment, l’histoire se laisse suivre très agréablement et retrouve un côté fantastique-sf qui est quand même une des caractéristiques de la série.

    Au final, un assez bon album ; mais qui nous laisse un peu sur notre faim. Cependant, on ne boudera pas notre plaisir de retrouver les deux héros réédités en intégrale.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:29:46
    Tif et Tondu - Tome 22 - Un plan démoniaque

    Tillieux reprend ici trois épisodes de sa série originelle Félix, « les chevaliers de l’apocalypse », « on a volé des cerveaux » et « l’effroyable armée » dont il fait une synthèse. Tillieux était obligé d’alterner scénarios originaux et réutilisation de ses vieux fonds de tiroir pour faire face au rythme de publication de Tif et Tondu. Cette histoire sent aussi l’influence de la série britannique Chapeau melon et bottes de cuir qui était diffusée dans les années 70.

    Tillieux revient dans le registre fantastique voire SF, puisqu’il est question d’une terrible machination. Un docteur « Frankenstein » est en train de créer des robots armés en chevaliers grâce à la manipulation de cerveaux de cadavres… Cela paraît un peu sordide pour une série Dupuis. Les années 70 semblent donc plus permissives que les années 60… Autre nouveauté, Will se lâche et peut enfin assouvir sa passion pour le dessin des femmes. On est à une époque où sont apparues les premières héroïnes féminines Natacha ou Yoko Tsuno… On retrouve donc la belle Kiki d’Yeu, mais aussi une charmante captive d’origine portugaise.

    Au final, j’aime bien cet album également pour la très belle couverture où l’on voit Tondu aux prises avec une araignée géante. Tif devient une sorte de séducteur looser, thème qui sera repris plus tard par Desberg.
    Un bon album qui figure sans doute dans les 3 premiers de la période Tillieux.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:28:37
    Tif et Tondu - Tome 20 - Les ressuscités

    Une enquête très caractéristique du style Tillieux qui n’est pas sans rappeler l’album de Gil Jourdan les moines rouges. Pour cette histoire Tillieux reprend un ancien scénario d’une de ses premières séries Félix. Tillieux a dit s’être beaucoup inspiré de l’île aux trente cercueils de Maurice Leblanc pour écrire cette histoire.

    Si l’enquête démarre de manière fantastique, elle retombe assez vite dans le genre policier. Finalement, Tillieux use moins de l’artifice spectaculaire que Maurice Rosy. Cette histoire est donc plutôt enlevée, bénéficiant d’une bonne dose d’humour amené par le représentant en savonnettes.

    Au dessin Will fait toujours du très beau travail, dans son style très ligne claire, jouant sur les nombreux clairs obscurs.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:27:23
    Tif et Tondu - Tome 18 - Le roc maudit

    Très bon album signé Tillieux, sans doute le meilleur scénariste de la série. Le roc Maudit est en fait la reprise de deux albums de Félix : "Le Phare de la Mort" et "Le Cinquième Cadavre".

    Tillieux a modernisé un peu son scénario. Cet épisode est tout à fait caractéristique des histoires de Tillieux, des disparitions inexpliquées, une atmosphère de huis clos : un phare.

    L’histoire est ici essentiellement policière, pas de fantastique. L’intrigue est bien développée et la solution est assez ingénieuse. On est content de retrouver aussi la comtesse Amélie d’Yeu qui aide les deux inséparables à résoudre leur énigme.

    Au dessin, Will est impeccable, comme d'habitude.

    Un des meilleurs albums de la série, incontestablement.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:26:16
    Tif et Tondu - Tome 17 - Tif et Tondu contre le Cobra

    Deuxième album de Tillieux au scénario pour Tif et Tondu ; l'histoire, au départ, a un petit côté angoissant. La présence d'hommes à tête de serpent m'avait beaucoup impressionné quand j'étais jeune. Mais, si le scénario semble nous mener vers une atmosphère fantastique, Tillieux recentre l'histoire au milieu de l'album vers une explication rationelle assez décevante.
    On regrettera que l'album commence bien et se noie un peu vers la fin, le côté policier l'emportant sur le fantastisque. L'explication finale est d'ailleurs un peu trop facile.
    Au dessin, Will fait toujours de très belles choses, dessinant une poursuite en voitures particulièrement dynamique.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:25:16
    Tif et Tondu - Tome 12 - Le réveil de Toar

    Un bon album signé Rosy au scénario. On est content de retrouver le bandit « dandy » Monsieur Choc dans une histoire pleine de mystère médiéval. On notera, comme d’habitude, l’excellent rythme que Rosy a su donner à la série. On sent que cela va très vite et on ne s’ennuie pas du tout lors de la lecture de cet album…
    Cependant, je dois bien admettre qu’ayant relu cet album il y a peu, on sent quand même le poids des années (cette histoire a plus de 40 ans). Les scénarios de Tillieux semblent mieux supporter l’usure du temps que ceux de Rosy. Rosy était plus porté sur l’action que sur les dialogues entre les personnages. Ses deux héros souffrent cruellement la comparaison avec le redoutable Monsieur Choc qui, à mon avis, est bien plus charismatique…
    Alors voilà, après relecture de plusieurs albums de la période Rosy, je dois bien reconnaître que l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous et que la série a quand même pris un certain coup de vieux… Malgré tout, ne boudons pas notre plaisir ; et, je ne peux que vous conseiller de vous replonger dans cette période de l’âge d’or de la bd franco-belge !

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:24:18
    Tif et Tondu - Tome 10 - Les flèches de nulle part

    Un bon épisode de Tif et Tondu plutôt original et qui rompt quelque peu avec la traditionnelle. Rosy nous entraîne dans une aventure qui fleure bon les romans d’espionnage des années 60, ajoutant une subtile dose de fantastique.
    Tif et Tondu découvrent une terrible menace qui a été conçue pendant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs savants semblent en être les instigateurs, mais l’un d’eux Trock a quelque peu dérapé et menace de se servir de la découverte.
    L’histoire est assez enlevée et bénéficie d’une bonne dose de suspense. A la dernière case de l’ouvrage, les auteurs nous délivrent une révélation bien sentie, même si il faut bien l’admettre on s’y attendait un peu…
    Au dessin Will est particulièrement inspiré, signant des décors où se mêlent technologie futuriste et invention inquiétante…

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:22:51
    Tif et Tondu - Tome 11 - La poupée ridicule

    Ridicule fait parti du titre de ce tome et je crois que c’est l’adjectif qui qualifierait le mieux la trame de cette histoire !!! Pour une fois, nous n’avons pas affaire à Choc et du coup j’ai l’impression que l’histoire en pâtit ; tant le terrible fantomas au heaume avait imprégné les précédentes histoires de son ombre menaçante. Rosy ne voulait sans doute pas surexploiter le personnage…
    On a l’impression que Rosy livre un scénario totalement fantaisiste, sans se soucier des convenances. Mais la fraîcheur qu’il y avait dans les premières aventures de Tif et Tondu écrites par ce scénariste semble ici avoir totalement disparu.
    Nos deux héros sont à la poursuite d’une poupée qui semble receler un bien mystérieux secret. Ça court dans tous les sens dans des pays imaginaires au nom farfelu de Taura-Atarétala ou Taurala-Atarété (excusez du peu !!!) ; et dans le genre jeu de mot foireux (ou devrai-je dire pathétique) on a aussi droit à un personnage du nom de Lepaire-Nohel !!! Que dire de plus… Donc, c’est une aventure sans queue ni tête qui est à mettre au fond d’une corbeille dans la carrière de Tif et Tondu.
    Cependant, quelques points intéressants : le dessin de Will reste toujours aussi bon, même si je l’ai senti parfois plus inspiré et on apprend au détour d’une case que Tif et Tondu rédigent un livre sur leur précédente aventure. Alors sont-ils écrivains ou journalistes, ou tout simplement des détectives qui narrent leurs exploits ? Le mystère demeure…

    BMR Le 11/06/2025 à 09:21:43

    Un album qui fera le bonheur des fans de science-fiction et de space-opera où l'humanité est en train d'épuiser les stocks d'un minerai vital pour sa survie.
    Tiens donc !?

    Ah ce fameux Jour de dépassement, dont on nous rebat les oreilles chaque année, et de plus en plus tôt !
    En cette année 2025, nous avions épuisé nos ressources dès le ... 19 avril !
    En anglais l'album s'intitulait "The hard switch" mais la traductrice-éditrice, Marie Lavabre, a eu la bonne idée de rebondir sur cette rengaine annuelle, ce gong fatidique, pour un titre qui résonne lui-aussi, et bien en accord avec le propos de l'album.
    L'auteur de cette fable d'anticipation c'est le britannique Owen D. Pomery qui a d'abord pu aiguiser ses crayons dans l'architecture avant de se mettre au roman graphique.

    Owen D. Pomery nous propulse bien au-delà du 19 avril 2025, plutôt du côté de 3025 même si ce n'est pas dit. L'humanité a déjà conquis de multiples planètes dans toute la galaxie mais les stocks du minerai qui permet la super-propulsion (l'alcanite) seront bientôt épuisés.
    Les planètes vont bientôt de retrouver isolées les unes des autres et l'humanité se replier dans le chaos.
    Bien évidemment l'allégorie est transparente avec notre époque dont les ressources s'épuisent (et notamment celles de notre propre carburant propulseur).
    Mais revenons à l'alcanite : Ada et Haika sont deux jeunes femmes audacieuses qui tentent de récupérer ici ou là, sur des vaisseaux naufragés quelques grammes du précieux minerai.

    ➔ C'est un album qui pourra faire le bonheur des fans de science-fiction classique et de space-opera d'autant que certains dessins peuvent peut-être évoquer l'héritage de Moebius. On va même croiser quelques petites bêtes curieuses.
    On l'a dit, Owen Pomery a étudié l'architecture et cela se ressent dans son coup de crayon, bien plus à son aise pour saisir les panoramas et les perspectives spatiales que pour détailler les visages, souvent réduits à leur plus simple expression.
    On aime ou on n'aime pas (moi, pas trop j'avoue) mais on peut facilement se laisser bercer par ces planches un peu naïves.
    ➔ Et puis il y a cette histoire, plutôt bien vue, d'humanité intergalactique qui court à sa perte et se désorganise. Une histoire où toute ressemblance avec des faits et des humains existants serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.
    ➔ Malheureusement le lecteur restera un peu sur sa faim puisque l'album se termine sur une fin très ouverte qui laisse présager une suite. Que vont devenir Ada et Haika ?
    Un album curieux qui laisse un petit goût d'inachevé avec des dialogues taillés à l'emporte-pièce et des personnages souvent peu expressifs (Ada, Haika, ...) ou peu exploités (les bestioles comme Mallic ou Hodge).

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:20:54
    Tif et Tondu - Tome 5 - Le retour de Choc

    Deuxième exploitation du personnage de Choc par Rosy et Will. Une nouvelle fois cette aventure se déroule sans temps mort.

    Tif et Tondu paraissent bien fades par rapport au terrible M. Choc. Je trouve d'ailleurs que Tillieux a su mieux exploiter le potentiel des deux héros que Rosy.

    La fin de l'histoire est amusante car les auteurs choisissent de donner un visage à M. Choc. Bien évidemment, il s'agira d'une fausse piste...
    Au dessin, Will fait toujours de très belles choses. Certains trouveront ces histoires et ce style un peu datés, mais à mon avis la série supporte mieux le poids des années qu'un Buck Danny ou un Lefranc.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:20:02
    Tif et Tondu - Tome 6 - Passez muscade

    L’intrigue est assez intéressante et on ne s’ennuie pas en lisant cet album toujours très dynamique. L’arrestation de Choc, lors de la précédente aventure avait laissé un goût de déception chez le lecteur car les auteurs avaient dévoilé son visage. Heureusement, on se rend vite compte qu’il s’agit d’une fausse piste. Choc fait parti de ses personnages qui doivent garder tout leur mystère.

    Rosy balade les protagonistes de l’histoire entre Venise et New York, ce qui permet à Will de faire de très beaux décors réalistes.

    A mon avis, un peu moins original que les deux précédentes aventures, cette histoire reste cependant d’une lecture très agréable et fait parti des bons albums de la série.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:18:18
    Tif et Tondu - Tome 13 - Le grand combat

    Si vous ne deviez lire qu’un seul album de la période Rosy, c’est bien le grand combat. Rosy était capable de scénarios très inventifs comme c’est le cas avec cette histoire, puisqu’il s’attaque à la manipulation par les rêves et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fourmille d’originalité.
    On a plaisir à retrouver Choc, ce grand méchant de la bd franco-belge qui a quelque peu éclipsé les deux héros de l’ouvrage. Il mène ici une lutte sans merci dans un monde parallèle avec Tif et Tondu.
    Au dessin, Will parvient à rendre parfaitement l’atmosphère onirique et inquiétante de l’histoire. C’est sans doute l’album de la période Rosy qui a le moins subi l’usure du temps car il garde un caractère particulièrement intemporel.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:14:43
    Blueberry - Tome 26 - Geronimo l'Apache

    Cet épisode alterne entre le flash-back de la rencontre de Blueberry et Géronimo et l’année 1881, où se prépare l’affrontement entre les frères Earp et les frères Clanton. Giraud complique un peu plus l’histoire en ajoutant la présence d’un tueur en série en ville.
    Là où Charlier allait dans la fluidité du récit, Giraud choisit l’inverse. Les récits s’enchâssent, il est difficile de bien comprendre toutes les subtilités.
    D’ailleurs, il vaut mieux lire le cycle dans sa continuité et ne pas marquer de trop longues pauses entre les albums, au risque d’y perdre le fil. On reprochera une nouvelle fois une certaine lenteur dans le récit principal, cet album étant surtout centré sur le retour en arrière de la rencontre avec Géronimo.
    Au dessin, Giraud fait toujours des merveilles.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:13:48
    Blueberry - Tome 27 - OK Corral

    Enfin, Blueberry sort de son lit et passe à l’action. Cependant, Giraud s’amuse à le « ridiculiser » par moments. Ce n’est plus le Blueberry fringuant des premiers albums que l’on retrouve, mais plutôt un « sheriff » en fin de carrière.
    Le duel d’OK Corral semble se préciser, on se demande comment Giraud va mettre un terme aux multiples intrigues qu’il a mis en place, mais cela sera pour le prochain album.
    Giraud s’amuse aussi avec ses propres obsessions, puisqu’il introduit un tueur en séries nommé Dragon Rouge pour pimenter son récit.
    Alors, en définitive, un excellent album, qui prouve, si cela était encore nécessaire, qu’en plus d’être un excellent dessinateur, Giraud est aussi très bon au scénario.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:05:54
    Astérix - Tome 11 - Le bouclier arverne

    Un excellent album qui se passe en Auvergne, « pays des vins et des charbons ». Les auteurs insistent beaucoup sur l’accent auvergnat et jouent sur les mots en prononçant les « s » en « che », d’où des quiproquos assez amusants.

    Le scénario est solide et renvoie nos deux héros à la recherche du bouclier de Vercingétorix. Cela donne lieu à des anecdotes sympathiques, comme celle sur la localisation d’Alésia qui reste un tabou pour tous les chefs de guerre gaulois.

    Les situations sont particulièrement rocambolesques, comme celles qui amènent les Romains à fouiller dans le charbon. On notera que cet album donne une place plus importante que d’habitude au chef Abraracourcix. Celui-ci est obligé de faire une cure à Vichy. Cet épisode étant d’ailleurs un morceau d’anthologie. De plus, cet album propose, pour la première fois, la présence de sa femme Bonemine.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 09:04:32
    Astérix - Tome 12 - Astérix aux jeux Olympiques

    Album dont l’intérêt principal est d’envoyer tout le village gaulois en Grèce pour assister aux Jeux Olympiques et voir Astérix y participer. Les auteurs mettent en avant le côté chauvin des Gaulois vis-à-vis des Romains. Cela donne lieu à des moments particulièrement drôles, comme lors de la course à pied d’Astérix.
    D’ailleurs, les auteurs posent la question morale de l’utilisation du dopage dans le sport, Les Gaulois décidant, finalement, de ne pas utiliser la potion magique dans les épreuves. C’est par une ruse que Panoramix et Astérix réussiront à triompher.
    Pour la première fois, les auteurs emmènent tout le village à l’étranger et cela est particulièrement audacieux. Dans les autres voyages, seul Astérix, Obélix ou Panoramix (plus rarement Assurancetourix ou Abraracourcix) participaient à l’aventure. Goscinny en profite donc pour approfondir le caractère de personnages comme Agecanonix, le doyen toujours intéressé par les jolies femmes, ou celui de Cétautomatix le forgeron. Le voyage en bateau est un morceau d’anthologie.
    Au dessin, Uderzo fait un travail de reconstitution historique exemplaire : statue de Zeus à Olympie, Acropole à Athènes, statue d’Athéna Nikée. On notera enfin que l’album est sorti en 1968 : année olympique.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:59:58
    Astérix - Tome 9 - Astérix et les Normands

    Alors là je crois que je vais faire descendre la moyenne, mais je n’aime pas trop cet album. Je trouve que la situation de départ est sympathique, mais l’album a le désavantage d'être positionné entre les excellents Astérix chez les Bretons et Astérix légionnaire.
    Le côté un peu trop statique de l’histoire me gène un peu. Les Normands qui débarquent sur les côtes armoricaines, c’est bien, mais ça devient vite lassant. Les situations se suivent et se ressemblent.
    Le personnage de Goudurix qui incarne le jeune snob branché lutécien est amusant, mais il devient vite caricatural. Bon, vous me direz c’est un peu le principe. D’ailleurs, on notera que cet album a un côté très yé-yé années 60, puisqu’il est fait référence à l’émission salut les copains, ou au chanteur Antoine « Les Elucubrations ».
    Mais, je ne sais pas, ça ne prend pas chez moi ; je m’ennuie en lisant ou en relisant cet album ; les jeux de mot sur les noms en -af des Normands me font à peine sourire.
    Bon, il y a quand même des choses bien dans cet album. L’humour goscinnien est là : avec ses anachronismes (la scène du postier est assez drôle) et ses allusions géopolitiques.
    Il est évident qu’un album où Goscinny est au scénario reste quand même bien supérieur aux velléités humoristiques d’Uderzo seul aux manettes. Et puis, c’est la première fois, qu’on assiste à la manifestation de l’écologisme d’Idéfix.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:59:04
    Lucky Luke - Tome 26 - Les Dalton se rachètent

    Cet épisode est sans doute le premier grand album des Dalton. Il est à noter que les bandits prennent une place de plus en plus importante car ils sont en première de couverture, Lucky Luke n’est présent que sur le logo.
    Pour la première fois, après la traditionnelle chasse à l’homme liée à l’évasion des Dalton, les auteurs utilisent une trame originale pour cette histoire.
    Les Dalton sont libérés délibérément par le gouvernement américain pour tester la réinsertion des prisonniers et Lucky Luke doit les aider dans ce but. Il se montrera d’ailleurs assez naïf. L’histoire est donc entièrement bâtie sur cette très bonne trouvaille.
    On notera que Rantanplan est au meilleur de sa forme, il passe tout l’album à se demander qui est Lucky Luke, en répétant quelques noms des anciens personnages secondaires des aventures de LL que ce soit Roy Bean ou Ugly Barrows. A la fin on notera l’hommage à Jijé car Rantanplan confond Lucky Luke avec Jerry Spring un autre grand cowboy solitaire.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:53:54
    Tif et Tondu - Tome 24 - Aventure birmane

    Cet album est la reprise d'un récit réaliste paru à la fin des années quarante et intitulé « La Ville Morte ». Comme souvent Tillieux a repris ses anciens scénarios pour la série Tif et Tondu en les modernisant.

    L’histoire est passionnante et reprend les thèmes des grandes expéditions archéologiques : référence à la découverte de Toutankhamon, ou au récit d’Hergé « Les 7 Boules de cristal ». On sent cependant que Tillieux avait adapté son scénario pour un seul personnage, Tif fait ici pâle figure face à Tondu.

    La progression linéaire du récit ainsi que la montée du suspense sont très bien menées. On remarquera aussi que Kiki, la comtesse Amélie d’Yeu prend une place de plus importante auprès des deux héros. Les moeurs ont donc changé.

    Au dessin, Will semble prendre plaisir à dessiner les paysages birmans. Seul problème, la série n’est plus du tout disponible aujourd’hui et c’est bien dommage…

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:48:44
    Tif et Tondu - Tome 4 - Tif et Tondu contre la main blanche

    Cet album est historique, dans la mesure où il marque l’apparition d’un des meilleurs méchants de la bande dessinée franco-belge : le diabolique M. Choc, dont on ne voyait jamais le visage car il était recouvert par un heaume. Ce personnage avait même quasiment occulté les deux héros, dans la période Rosy au scénario. Tif et Tondu ont d’ailleurs un rôle particulièrement insipide dans cet album.

    Cette histoire n’a donc pas trop mal subi l’usure du temps -elle a quand même plus de 50 ans- et bénéficie d’un dynamisme remarquable. Les héros sont transportés aux quatre coins du globe, allant même jusque dans l’espace, tout cela dans une ambiance parfaitement débridée. Néanmoins, on regrettera un manque de structure dans le scénario ; mais cette histoire rappelle une époque où la bande dessinée se faisait dans la plus parfaite insouciance.

    Quant au dessin, Will est à ses débuts, mais c'est déjà très bien.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:42:11
    Oumpah-Pah -2- (Bédé Chouette) - Tome 2 - Oumpah-Pah sur le sentier de la guerre

    Cet épisode est en fait la suite directe d’Oumpah-Pah le peau rouge. Comme le premier album, l’histoire souffre d'un manque de structure scénaristique et constitue surtout une suite de gags au cours d’une course-poursuite endiablée entre les Shavashavas et les Pied Plats
    On peut noter, cependant, que certaines scènes sont vraiment très drôles, notamment celles se passant au camp français.

    Les dialogues sont toujours aussi intelligemment menés par Goscinny. Plus qu’avec Astérix, j’ai trouvé des points communs avec une autre série de Goscinny "Lucky Luke". On trouve un personnage intéressant celui du trappeur anglais Old Bully qui n’est pas sans rappeler le vieux Powell de l’album la ville fantôme. De même, la scène du traité de paix avec le calumet qui rend malade rappelle de nombreux albums de LL. Enfin, la dernière case de l’album préfigure les banquets d’"Asterix".

    Au final, une histoire sympathique et amusante, mais qui manque une nouvelle fois de structure.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:40:55
    Oumpah-Pah - Tome 2 - Oumpah-Pah et les pirates

    Encore une fois, on peut noter des thèmes récurrents aux deux auteurs. Oumpah-Pah fort attiré par les chevaux des Français se rend en Europe pour en ramener à sa tribu. La scène entre l’officier français et Oumpah-Pah, jouant sur les difficultés de langage et les problèmes de traduction, est très drôle.
    Au cours du voyage, Oumpah-Pah et Hubert rencontrent une troupe de pirates plus stupides que vraiment sanguinaires. Celle-ci est menée par Brake une référence au célèbre corsaire de la Reine Elizabeth Francis Drake. Il faut penser, sans doute, que ces pirates préfigurent ceux d’Astérix et ne pas oublier que Goscinny et Uderzo avaient déjà signé une série sur les corsaires Jehan Pistolet.
    Encore une fois, l’album est mené tambour battant. Les scènes sur le bateau apportent un peu d’exotisme à la série. Les navires sont d’ailleurs de toute beauté. On s’amuse bien, mais hormis ce changement de lieu, le scénario manque toujours de structure. Les gags et les scènes d’action se succèdent, mais sans réel fil narratif.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:37:37
    Oumpah-Pah -2- (Bédé Chouette) - Tome 4 - Mission secrète

    Cet album est la suite directe de Oumpah Pah et les pirates. On peut trouver l'histoire dans l'intégrale rééditée aux éditions Albert René.

    Cet épisode se passe intégralement en France. C'est, d'ailleurs, ce qui en fait toute l'originalité. Pour la première fois, je trouve le scénario un peu plus structuré que dans les trois premières aventures. On sent que Goscinny ne se contente plus d'une suite de gags rocambolesques. Oumpah Pah assure l'essentiel de l'humour car il n'est finalement pas si dépaysé que ça en France.

    On s'amuse beaucoup des nombreuses petites références. On voit notamment un groupe de bandits qui ressemble étrangement aux Dalton. La scène de la diligeance rappelle naturellement les traditionnels trajets à embûche propres à la série Lucky Luke. La caricature du Roi Louis XV est plutôt bien pensée.

    Au dessin Uderzo multiplie les cadrages et peaufine tout particulièrement les décors.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:36:02
    Oumpah-Pah -2- (Bédé Chouette) - Tome 5 - Oumpah-Pah contre Foie-Malade

    Un bon épisode qui se moque des conflits guerriers du XVIIIème siècle, empreints d’une certaine politesse dans les combats. Rappelez vous de la bataille de Fontenoy en 1745, avec la phrase devenue célèbre « Messieurs les Anglais tirez les premiers ! ». Goscinny s’amuse beaucoup dans cet album et construit un scénario cohérent qui n’est plus uniquement constitué de situations rocambolesques.
    Le précédent album se passait en France ; cette fois, c’est le retour en Amérique. Oumpah Pah est au meilleur de sa forme. Mais la vraie ingéniosité des auteurs vient de l’apparition de nouveaux personnages. Goscinny invente le nom de personnage le plus long de la bande dessinée : le chevalier Franz ktazenblummerswishundwagenplaftembomm : jeune officier prussien débonnaire. Autre nouveauté : l’arrivée du chef Foie Malade, un Indien, qui n’hésite pas à s’offrir aux plus offrants. Cet épisode est le dernier de la série, celle-ci ayant été emportée par la furie gauloise

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:28:56
    Johan et Pirlouit - Tome 7 - La flèche noire

    Cet album marque un changement dans l'univers de Johan et Pirlouit. Peyo abandonne la structure en gaufrier pour adapter ses cases à l'action.
    De la même façon, le lettrage passe de la majuscule à la minuscule. Cette histoire est un peu moins fantastique que la précédente, puisqu'il s'agit surtout d'une machination qui m'est en danger le royaume.
    Peyo m'est en avant dans cet album le goût prononcé de Pirlouit pour la musique. Cela préfigure un personnage comme Assurancetourix qui casse les oreilles à tout le village gaulois. Le personnage prend vraiment de l'épaisseur et devient plus qu'un faire-valoir. Cela sera encore plus net dans l'album suivant.
    Un bon album qui ne souffre d'aucun temps mort.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:26:28
    Lucky Luke - Tome 42 - 7 histoires complètes - Série 1

    Cet album est un recueil de 7 histoires de Lucky Luke en 6 pages. Le format n'est pas adapté au cow boy et cela s'en ressent, celui-ci a besoin de développer une histoire en 42 pages. Il est à noter que ces histoires étaient parues à l'origine dans le journal Lucky Luke.
    On peut diret que la meilleure histoire est l'hospilaté de l'ouest, où LL se trouve dans une situation peu habituelle, subissant l'action plus qu'il ne la crée.
    Goscinny, malgré ce format court arrive à donner une grande cohérence et un certain souffle à ses histoires. Le colporteur et l'égal de Wyatt Earp sont d'ailleurs de très bonne facture. Les autres sont un peu plus dispensables.
    Donc, un conseil, n'achetez cet album que si vous êtes vraiment fan.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:22:14
    Lucky Luke - Tome 18 - À l'ombre des derricks

    Ce n'est pas le meilleur de la série. Mais c'est un bon album. A noter que pour la première fois, si je ne m'abuse, l'album se passe dans l'Est du pays : en Pensylvanie. Le sujet de l'album : la ruée vers le pétrole reprend quelques uns des thèmes cher à Morris et Goscinny que ce soit la folie collective, la lâcheté des populations face au "méchant" Blunt, ou encore l'attrait du gain.
    A signaler que les pages de l'incendie sont très belles. Le colonel drake qui aide Lucky Luke est assez intelligemment caractérisé.
    Cependant, je dois admettre que cet album est loin d'être mon préféré. On passe un agréable moment et c'est l'essentiel.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:20:42
    Lucky Luke - Tome 17 - Sur la piste des Dalton

    Un album peu connu et pourtant fondamental. C’est ici qu’apparaît Rantanplan, le chien le plus bête de l'ouest, l’antithèse de Rintintin. On notera dans cet album les premières paroles de Jolly Jumper. Par contre le scénario rappelle un peu trop l'évasion des Dalton. Pour Rantanplan, cependant, je pense que cet album doit tenir une place primordiale dans une BDthèque.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:18:11
    Lucky Luke - Tome 16 - En remontant le Mississipi

    Un Lucky Luke dépaysant, puisqu'il nous promène dans des terres et surtout un fleuve peu fréquenté par Lucky Luke : les rives du Mississippi. Cet album est un de mes préférés, Goscinny commence à vraiment très bien poser les fondations de son œuvre. Comme dans d’autres albums : la diligence, la caravane, il met en place la tradition du voyage mouvementé. Les escales permettent à Goscinny d’inventer des personnages secondaires tout à fait pittoresques. Un très bon album qui vaut aussi pour le personnage de Ned, menteur invétéré, ainsi que quelques clins d’œil à Louis Armstrong notamment.

    JAMES RED Le 11/06/2025 à 08:15:38
    Lucky Luke - Tome 41 - L'Héritage de Rantanplan

    Un album peu connu et pourtant assez original. Le fait que la ville soit le centre d'une grosse communauté chinoise permet de donner une touche d'exotisme à l'album. Encore une fois, les auteurs nous évoquent le sort de ces minorités opprimés à l'Ouest des Etats-Unis.

    Pour la première fois, Rantanplan est le héros principal de l'histoire, son nom apparaît même sur le titre de l'album. Une fois encore, les auteurs s'en donnent à coeur joie pour montrer sa bêtise.

    Les Dalton sont utilisés ici dans une situation originale. On voit les liens très forts qui les soudent. Joe n'abandonnera pas son frère Averell aux mains d'une triade chinoise.

    Au final, un excellent album, où on notera aussi l'apparition de l'écrivain Mark Twain.

    Dunyre Le 11/06/2025 à 07:36:46

    Découverte via l’intégrale, cette série est une invitation au voyage. Les graphismes sont très caractéristiques de l’œuvre de Florence Magnin : on aime ou on aime pas, pour ma part je trouve cela très joli mais parfois plus de l’illustration que de la BD.

    Le récit commence bien, et est au final une réelle invitation au voyage. C’est LA force de la série d’ailleurs : on passe de l’Irlande au XIXe siècle à Paris au début du XXe siècle puis à d’autres planètes, des extra-terrestres, des portes ouvrant sur d’autres planètes et d’autres temporalités.

    Les tomes 1 à 4 multiplient les mystères et les fils narratifs, avec une belle maîtrise. C’est complexe, mais on parvient bien à suivre, les informations sont distillées avec un bon rythme.

    Le tome 5 m’a laissé plus dubitatif, avec l’ajout d’un personnage particulier et quelques éléments que je n’ai pas forcément bien compris.

    Mais pour le voyage et le bon moment passé, je pense que cette série vaut la lecture et même la re-lecture (peut-être que dans 2-3 ans je trouverai de nouvelles choses non perçues de prime abord).

    Erik67 Le 11/06/2025 à 07:16:34

    C'est vrai qu'il y a des lieux d’habitation qui existent et qui sont autant de tombes pour leur habitant. Certes, il faut bien mourir un jour mais c'est triste de le faire chez soi. Ce titre ne donne pas très envie au premier abord même s'il peut décrire une certaine réalité.

    Il s'agira surtout de se pencher sur le phénomène de ces vieux HLM dans des cités vieillissantes.

    L'auteure Nazuma Saito n'a pas cherchée à noircir la réalité mais à rendre compte en toute objectivité. Elle a été inspirée également par sa propre vie. Elle met en scène des gens ordinaires vivant dans leur quotidien.

    Il est vrai que le Japon avait connu dans les années 70 et 80 une croissance très rapide qui en fit un modèle du genre. C'était la seconde puissance économique mondiale après les USA. Un beau parcours quand on songe que ce pays avait été totalement ravagé durant la Seconde Guerre Mondiale notamment par 2 bombes atomiques.

    Des appartements se sont construits durant cette période faste. Cependant, les belles choses n'ont pas duré puisque le pays a connu par la suite une grave crise qui l'a plongé dans le marasme. Ce sont encore les vestiges de cette époque.

    On fait la connaissance de personnes âgées désargentées qui vivent seules avec leurs chats en attendant patiemment leur mort prochaine. Ce manga se veut être une ode à la vie en questionnant sur le sens de celle-ci. Il y aura un regard poétique et assez doux qui sera apporté par l'auteure et que certains lecteurs pourront percevoir malgré l'ennui qui s'installe.

    En effet, j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse avec des dialogues qui ne m'ont guère touché malgré la variété des sujets traités avec pour constante une certaine nostalgie. Attention, cela ne veut pas dire que ce manga n'est pas bien. C'est simplement une histoire d'interconnexion qui ne s'est pas fait avec moi ce qui peut arriver parfois.

    Au niveau du dessin, on ne fera pas dans l'expressivité mais dans la simplicité de la réalité ce qui colle assez bien à l'ensemble voulu.

    Un titre néanmoins à découvrir pour ceux qui aiment le manga mais en sortant des sentiers battus et en voulant se plonger dans un roman graphique en one-shot.

    Pulp_Sirius Le 11/06/2025 à 02:26:48
    West Fantasy - Tome 4 - L'orc, le banquier & l'assassin

    Un peu comme le tome 2...

    Une BD christianophobe, américanophobe, à la philosophie aussi superficielle que la pensée d'un enfant de 8 ans. Le scénario ne présente aucun intérêt, c'est du vu et du revu, les personnages sont puérils, on s'ennuie fermement.

    Le dessin est correct.

    Danvorst Le 11/06/2025 à 01:19:34
    Fables (couverture cartonnée) - Tome 13 - L'Âge des ténèbres

    Les chapitres 77 à 81 sont vraiment extras, à tout point de vue. Les autres, ceux non dessinés par Buckingham, sont un cran en dessous niveau graphisme. La trame principale avance bien et ne manque pas d'idées pour se renouveler.

    Pulp_Sirius Le 11/06/2025 à 00:38:08

    Tout simplement l'une des pires BD que j'ai eu le malheur de lire dans ma vie. Je ne sais pas vraiment quoi dire, je ne comprends pas que Sandoval ait gâché son talent sur un scénario aussi infect. C'est essentiellement du gros n'importe quoi, mais du gros n'importe quoi vraiment moche.

    Voici un exemple de l'humour que vous retrouverez dans cet album : « La princesse veut répondre : “Ça s'appelle du sport, baby”, mais l'eau lui emplit la bouche, alors elle dit juste : “Gloub gloub”. »

    C'est cet album au complet qui fait gloub gloub.

    JAMES RED Le 10/06/2025 à 22:53:50
    Blueberry - Tome 8 - L'homme au poing d'acier

    Suite du cycle du cheval de fer et le moins que l'on puisse dire : c'est toujours aussi bon. Steelfingers est le parfait salaud qui ressemble plus aux bandits du western spaguetti qu'à ceux de la période classique. Cet épisode se centre sur l'affrontement entre les deux hommes.
    On y rencontre aussi la célèbre Guffie Palmer que l'on retrouvera dans un autre album avec un rôle bien plus important. Charlier commence à développer une grande cohérence dans son oeuvre en s'appuyant sur des personnages secondaires tout à fait atypiques, que ce soit Guffie, Red Neck ou Jim Mc Clure et en étoffant leurs rôles.
    L'attaque du train à la fin du livre est un pur moment d'anthologie. Giraud, au dessin commence à faire des merveilles.

    JAMES RED Le 10/06/2025 à 22:50:32
    Blueberry - Tome 11 - La mine de l'Allemand perdu

    Si les épisodes précédents respectaient parfaitement les codes du western classique, ce diptyque est un vrai OVNI dans la production de Charlier.
    La mine de l'Allemand perdu est la première partie d'une histoire à l'étrangeté manifeste. Tout d'abord, les personnages sont tous très complexes. Blueberry et Mc Clure sont obligés de stationner dans une petite ville assez peu peuplée, suite à un ordre d'Alister. Ils y rencontrent Prosit Luckner, un des plus beaux méchants de la BD. L'homme est malin, sournois et attiré par l'or, il se fait passer pour un noble allemand.
    Prosit va entraîner Blueberry et Mc Clure dans la recherche de sa mine. C'est ici que le personnage de Mike S. Blueberry se révèle car on ne connaît pas ses motivations, il semble attiré par l'argent tout en essayant de s'en éloigner.
    Luckner est aussi pourchassé par deux tueurs à gage parfaitement bien campés. La deuxième partie de l'histoire va encore plus loin dans l'atmosphère pesante.

    JAMES RED Le 10/06/2025 à 22:41:03
    Astérix - Tome 6 - Astérix et Cléopâtre

    Pour la deuxième fois, après l’épisode dans le monde germanique "Astérix chez les Goths" ; Astérix, Obélix et Panoramix se rendent à l’étranger et cette fois, c’est l'Egypte qui constitue leurs destinations. Cet album est un hommage au film de Mankiewicz sur Cléopâtre avec Liz Taylor et Richard Burton. Cela permet aux auteurs de se lâcher dans les bulles en détournant le sens des hiéroglyphes. On rencontre des personnages historiques : le couple Cléopâtre et Jules César.
    Les références à la phrase de Pascal sur le nez de Cléopâtre donne lieu à de très bons moments. Cet album joue sur la culture égyptienne, on peut y voir le phare d’Alexandrie, les grandes pyramides ou le Sphinx. On a d’ailleurs enfin l’explication sur son absence de nez. Au final, c’est drôle, on ne s’ennuie à aucun moment et c’est tout ce qu’on demande à un album d’Astérix.